Serge Fortin et Dany Doucet
Serge Fortin et Dany Doucet
En effet, le Journal de Montréal, le Journal de Québec, le Groupe TVA et 24 heures, des médias appartenant à l’empire Québecor, viennent de déposer une demande d’injonction en Cour supérieure. Ils réclament que le Conseil de presse cesse de rendre des décisions les concernant, alors qu’ils ne sont plus membres du Conseil depuis plus de huit ans.

Il semble que deux jugements rendus récemment contre des médias de Québecor soient la goutte qui a fait déborder le vase. On estime que l’une d’elles, concernant une citation prétendument inventée dans un article sur les inondations au Québec, a été rendue à la suite d’un processus vicié et incomplet, alors que l’autre – qui blâme Richard Martineau pour un article sur les enfants-soldats – va à l’encontre de la liberté d’expression d’un chroniqueur. On demande donc la rétractation de ces décisions.

« Aujourd'hui, bien que les médias de Québecor ne soient plus membres du Conseil de presse, le Conseil continue de rendre des décisions erronées, injustes et diffamatoires à notre égard », déclare Dany Doucet, vice-président et rédacteur en chef du JdM dans un communiqué. « La situation actuelle est inacceptable. Nous sommes brimés dans notre droit de ne pas nous associer à cette organisation, un principe garanti par la Charte des droits et libertés de la personne », a-t-il ajouté.

Le vice-président de TVA Nouvelles Serge Fortin ajoute que son média est déjà régi par le Conseil canadien des normes de la radiotélévision. Il trouve donc inconcevable que le Conseil de presse s’arroge le droit de se prononcer sur les actions de ses journalistes, alors que TVA s’oppose justement au fait d’être membre.

MM. Doucet et Fortin sont d’avis que seuls les tribunaux peuvent juger des répercussions éventuelles de leur travail. Le Conseil de presse n’a pas ce droit, lui qui rend des décisions non contraignantes, concluent-ils.