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D’avocat à président du CF Montréal!

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Audrey Bonaque

2021-06-04 15:00:00

Un ancien avocat est à la direction du Club de Foot Montréal depuis janvier 2019. Entretien exclusif avec cet homme inspirant …

Kevin Gilmore. Source : DALA McGill
Kevin Gilmore. Source : DALA McGill
Avant de travailler dans le monde des affaires, ce passionné de sport a trouvé sa voie sur le chemin du droit.

Il s’agit de Kevin Gilmore.

Diplômé en droit civil et common law de l’Université d’Ottawa, il a fait un stage à Fasken anciennement appelé Martineau Walker.

Il a été aussi lauréat du prix du juge en chef Brian Dickson de la Cour suprême du Canada.

Nous lui avons parlé pour en savoir un peu plus…

Pourquoi avez-vous choisi d’étudier le droit ?

Je voulais travailler dans le domaine du sport. Il y avait différents parcours pour y arriver. Souvent, il fallait être un ancien joueur ou coach pour travailler dans le sport. Même si je faisais beaucoup de sport, je n’étais pas un sportif de haut niveau. Et, après de multiples recherches, le droit était le chemin le plus intéressant pour moi.

Dans ce temps-là, il y avait beaucoup de firmes de représentants de joueurs. Ils prenaient de plus en plus d’importance dans le domaine du sport et c’était tous des avocats. Donc, en m’inscrivant en droit, j’espérais me retrouver dans le sport.

Pourquoi avez-vous décidé de vous diriger vers le sport plutôt qu’un autre domaine du droit ?

Je viens d’une famille d'athlètes avec mon père qui était joueur de hockey et de football. Le sport a toujours été présent dans ma famille et tout au long de ma jeunesse. C’était une passion pour moi. Si je travaille dans un domaine qui me passionne, je devrais être content. C’est un choix personnel.

Après mes cours en droit, j'ai pris le temps d'écrire à plusieurs agences de représentants. J’ai écrit à des clubs de hockey professionnel et la réponse que j'ai eu est la même que tous les jeunes avocats finissants reçoivent. La lettre disait « Merci pour votre intérêt dans notre club, notre organisation ou notre agence mais on n’est pas en mesure d’entraîner des avocats ».

Il n’y avait pas de chemin clair et précis. Je me suis rendu compte qu'avant même de pouvoir me lancer dans le secteur du sport, c’était essentiel que je devienne un bon avocat. Parce que ceux qui œuvrent dans ces bureaux sont en réalité des avocats et non des étudiants. Il fallait que je trouve un poste dans un bureau et devenir un bon avocat pour éventuellement, voir s'il y a une opportunité qui se présente dans le domaine sportif.

Comment avez-vous commencé votre carrière d’avocat ?

J’avais reçu une offre d’emploi chez Fasken dans le temps Martineau Walker. Après avoir été admis au Barreau du Québec, j'avais le goût d'aventure. Dans les années 1980, il y avait beaucoup de jeunes avocats qui partaient travailler aux États-Unis et plus précisément à New York. J’ai décidé d’envoyer des curriculum vitae à une dizaine de bureaux à Los Angeles et San Francisco. J’ai été contacté par deux grands bureaux dans ces deux villes pour passer des entrevues. La première entrevue était chez Latham & Watkins où j’ai passé toute la journée avec eux. Ils m'ont offert un emploi à 17h et j’ai accepté sur l’heure du souper.

Ce choix n’était pas tellement calculé. Dans le temps, à Montréal, il n’y avait qu’un club de baseball et un club de hockey. Tandis qu’à Los Angeles, il y avait des équipes professionnelles, des agences de représentants, des organisations, des ligues et des systèmes collégiaux de sport. Si j’acceptais le poste en Californie, j’allais avoir plus d’opportunités et plus de contacts.

Comment le droit a influencé votre carrière de dirigeant et de businessman ?

À un certain moment, j’ai dû faire un choix, celui de ne pas être seulement un avocat. Une fois que j'ai quitté le bureau en 1991 pour accepter un emploi avec Walt Disney Company, j'ai eu l’opportunité de travailler dans un dossier qui touchait le sport.

La compagnie voulait explorer la possibilité de se lancer dans le domaine du sport professionnel en acquérant une équipe de hockey et une équipe de baseball. J’ai eu la chance de travailler sur ces dossiers et de rester avec les clubs respectifs. Mais, j’ai dû m’adapter. Il fallait être plus qu’un avocat et travailler dans le développement d'affaires, le transactionnel avec nos commanditaires, les télédiffuseurs et les ligues. Cela m’a permis d’élargir mes responsabilités et mes connaissances.

Au fur et à mesure, mon chapeau d’avocat est devenu très petit mais j’en ai encore un. Aujourd’hui, je continue à penser comme un avocat. Selon moi, il y a deux catégories d’avocats : les dealmakers et les dealbreakers. J'ai toujours été un dealmaker. J’ai tendance à chercher des opportunités, des défis et à trouver des solutions qui nous amènent à une solution bénéfique pour notre entreprise et nos partenaires.

Avez-vous des figures juridiques ou sportives qui vous ont inspiré à vos débuts jusqu’à aujourd’hui ?

Il y a deux personnes que je considère comme des mentors. D’abord, il y a Michael Eisner qui fut le PDG de Disney. C’est une personne extrêmement créative qui m’a démontré et presque forcé des fois à ne pas penser strictement comme un avocat. Quand on fait tellement attention, quand il n'y a aucun risque et quand on protège tout, on met de côté la créativité et l’innovation. C’était quelque chose que j'ai appris à 27 ans. J’ai eu la chance de travailler avec Michael pendant des mois sur le dossier de l’équipe de hockey et j’ai tellement appris.

La deuxième personne est Timothy J. Leiweke qui fut le PDG d'AEG Group. Il m’a montré comment penser comme un visionnaire. C’est ce qu’il a fait en acquérant une équipe de hockey. Aujourd’hui, AEG est l'une des plus grandes entreprises dans le divertissement et le sport à travers le monde. Il s’est entouré d’une équipe qui a la même vision et qui l’a aidé à réaliser un rêve devenu réalité.

Quels sont vos conseils pour les jeunes avocats qui souhaitent travailler dans le monde du sport ?

Devenez le meilleur avocat que vous pouvez devenir parce que vous ne savez pas quand une opportunité se présentera ! J’ai eu de la chance. J'ai pris le temps de devenir un bon avocat avant d'essayer vraiment de me positionner dans le domaine du sport.

Et puis, continuez à chercher. Je n’arrêtais pas de rejoindre les équipes sportives pour voir s’il y avait des postes disponibles. J’étais persistant et je m’impliquais toujours dans le domaine notamment dans des associations. On ne sait jamais quand une opportunité va se présenter et qui nous permettra vraiment d'entrer dans le milieu. Une fois que la porte s’ouvre, il ne faut pas hésiter à rentrer.

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1 commentaire

  1. DSG
    Pis?
    Seriously, CF Montreal is the crappiest team in a crappy sports league. It amazes me that people actually pay money to watch such a terrible product. How miserable and devoid of meaning must a person's life be for them to watch Montreal soccer? It actually makes me sad. And who came up with those absolutely awful team jerseys? I wouldn't wear that to paint my house.

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