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Bouffer du droit au petit déjeuner

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Gabriel Poirier

2021-07-27 15:00:00

Cette passionnée du droit à un objectif en tête : aider les cabinets à alléger leurs tâches administratives…

Maude Chrétien. Source : Facebook
Maude Chrétien. Source : Facebook
Certains prennent des céréales, d’autres des œufs pochés. Maude Chrétien, elle, n’a de yeux que pour une chose : le droit. Quoi de plus normal pour une jeune femme, qui, « toute petite », se rêvait avocate ?

Si elle est finalement devenue adjointe administrative, faute d’aimer étudier, elle ne s’est pas éloignée du droit pour autant. La future technicienne juridique lançait en janvier dernier son entreprise. Et ce sont les avocats qu’elle veut aider.

Maude a maintenant un objectif en tête : devenir une « prestataire de services administratifs pour les professionnels du droit ». Jointe au téléphone par Droit-inc, elle nous parle du sondage qu’elle a mis sur pied à cet effet. Une façon de cerner les besoins des avocats et de leur milieu.

Comme adjointe virtuelle, elle espère « mieux assister » les avocats dans leur quotidien. Mais tout en demeurant autonome.

Portrait.

Une assistante autonome

Pas de compromis. Si elle rêve de travailler pour des avocats, Maude veut le faire de façon autonome.

Avec Le Bureau virtuel, son entreprise, elle espère bien y parvenir. D’autant que cette formule, adaptée au télétravail, lui permet d’exister professionnellement… même si la plupart des bureaux du centre-ville sont fermés.

« Je travaille avec différents entrepreneurs de façon virtuelle, donc, à mon propre compte. C’est un service qui a été très, très apprécié durant la pandémie », explique-t-elle.

Parlant de la pandémie, elle croit qu’elle aura incité les avocats à se tourner vers le « virtuel ». « Le domaine juridique a été poussé à s’adapter un peu plus rapidement que prévu au virtuel. Par contre, je crois que c’était la chose à faire. »

Un contexte qu'elle décrit comme favorable, et qui pourrait pousser les cabinets à recourir de plus en plus aux services de travailleurs autonomes.

« La plupart embauchent des assistants permanents. Nous sommes tout de même quelques-unes à essayer de percer dans le domaine tout en restant à notre compte », mentionne-t-elle.

L’histoire du sondage

Maude a mis sur pied son sondage dans ces conditions. Le concept est simple : « sonder les avocats de toutes pratiques » pour comprendre si et comment les services de travailleurs autonomes peuvent leur être utiles.

« Selon les réponses, si elles sont positives, ce sondage va me permettre de monter une offre de service sur mesure. »

En prime, cette approche lui permet de conjuguer son premier amour à sa deuxième passion, l’administration, « la pierre angulaire » de toutes entreprises. Maude croit qu’elle convaincra les cabinets de lui « déléguer une multitude de choses » et à « alléger leur quotidien » en les aidant à mettre sur pied une « administration digne de ce nom ».

En quête de réponses

Maude ne démord pas. Elle est en quête de réponses. En fait, elle a un message pour les avocats réticents à répondre à son sondage.

« En répondant à ça, je pourrais cerner le pouls du milieu juridique, comprendre à quoi il ressemble, aujourd'hui même, en juillet 2021. Quels sont les impératifs ? Qu’est-ce qui fait perdre du temps aux avocats ? Que trouvent-ils difficile ? De quoi ont-ils besoin pour optimiser leur quotidien et leur pratique professionnelle », questionne-t-elle ?

« C’est tout ce que je désire comprendre, ajoute-t-elle. L’administration et le juridique, ce sont les deux domaines qui me font vibrer. J’essaie de jumeler ces deux choses. Ce serait merveilleux si je pouvais définir une offre de service sur mesure pour les professionnels du droit. »

Miser sur le… virtuel

Ère du temps oblige, Maude mise sur le virtuel pour se démarquer et assurer la croissance de son entreprise. Elle espère seulement ne pas être (trop) avant-gardiste.

« Je rencontre mes clients par Zoom, par courriel et par téléphone. Sinon, j’ai un Drive à partir duquel mes clients et moi échangeons nos demandes de tâches. Au besoin, je peux travailler depuis les bureaux d’un client ou encore à la Cour. »

Seule ombre au tableau : les rétroactions de techniciennes juridiques, qui, comme Maude, tentent de travailler à leur compte. Ces dernières ressentent une « réticence » du milieu, en particulier sur l’enjeu de la confidentialité et du partage de données.

« Peut-être est-ce une pratique ancrée ? Peut-être que les cabinets préfèrent entretenir avec leurs adjointes des relations d'employeur à employées plutôt que de collaborateur ? D’un autre côté, je crois qu’il y a plus de “pour” que de “contre”. Il suffit que quelques pionniers l’osent pour que les cabinets réalisent que cela fonctionne autant », espère-t-elle.

Cette optimiste qu’affiche Maude la guide aussi pour son « après-sondage ».

« Que ce soit positif ou négatif, j’espère obtenir un retour par rapport à mon sondage. Je veux connaître ce qu’en pensent les professionnels du droit. Si les résultats sont positifs, je serais comblé. S’ils sont négatifs, cela voudra peut-être dire que le juridique n’est pas encore prêt ? Ce sera pour bientôt le cas échéant », conclut-elle.

Pour participer au sondage, cliquez ici.
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