Campus
Un inconnu frappe à votre porte …
Natacha Mignon
2010-03-29 08:30:00
Toc, toc, toc. Vendredi, 26 mars, 8 heures du matin. Ça sonne à la porte de la résidence d'un étudiant en droit de Montréal.
C'est un messager qui porte à ce candidat sa première bonne nouvelle de la journée : l'offre de stage d'un grand cabinet.
Son avenir professionnel est plié dans une enveloppe et tient sur une page à l’en-tête d’un bureau d’avocats.
« Après cette offre, ça n'a pas arrêté. J'en ai reçu quatre autres dans le même quart d'heure. Le téléphone sonnait. A peine je raccrochais, qu’il sonnait à nouveau. En même temps plusieurs messagers frappaient à ma porte », dit-il.
Cette année, les cabinets ont convoité les mêmes profils, offrant à certains candidats l’embarras du choix et laissant les autres sur le carreau.
Notre candidat étant du bon coté de la barrière, il était heureux vendredi dernier à 8 heures 30, mais indécis. "Ce sont tous des bons cabinets. Jamais je n’aurais cru avoir le luxe de choisir, dit-il. Je vais me fier à mon instinct, à leur réputation et à l'accueil qu'ils m'ont réservé durant la Course aux stages."
Pas aux petits cadeaux qui accompagnaient les offres ?
« Non, car il n'y en avait pas systématiquement, et puis franchement, ça ne serait pas de nature à me faire décider dans un sens ou dans un autre. »
Un sentiment que les cabinets ont bien compris, car ils évitent les cadeaux dispendieux et misent plutôt sur des démarches personnalisés auprès des étudiants, en leur envoyant des lettres ciblées et en faisant appeler directement les associés responsables du recrutement.
A part Blakes, Heenan Blaikie et Davies qui ont offert respectivement un Ipod shuffle, un panier de fruits et un tree-to-be kit aux candidats sélectionnés, les autres grands bureaux n’ont joint ni surprises ni cadeaux pour accompagner la bonne nouvelle.
Les candidats ne leur en tiennent pas rigueur. Ils sourient juste quand on leur rappelle le temps, pas si lointain, où les cabinets offraient des paniers de chocolats, des fleurs, des locations de voiture de luxe et où il était également question de boni à la signature.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui. D’ailleurs, même le montant de la rémunération n’est pas indiqué dans les offres.
« Je ne sais pas combien je vais être payé. Ce n’était pas précisé dans les offres et je n’en ai pas parlé avec les recruteurs. A mon avis, tous les cabinets sont dans la même fourchette, peut-être 500 $ par semaine. »
Son avenir professionnel est plié dans une enveloppe et tient sur une page à l’en-tête d’un bureau d’avocats.
« Après cette offre, ça n'a pas arrêté. J'en ai reçu quatre autres dans le même quart d'heure. Le téléphone sonnait. A peine je raccrochais, qu’il sonnait à nouveau. En même temps plusieurs messagers frappaient à ma porte », dit-il.
Cette année, les cabinets ont convoité les mêmes profils, offrant à certains candidats l’embarras du choix et laissant les autres sur le carreau.
Notre candidat étant du bon coté de la barrière, il était heureux vendredi dernier à 8 heures 30, mais indécis. "Ce sont tous des bons cabinets. Jamais je n’aurais cru avoir le luxe de choisir, dit-il. Je vais me fier à mon instinct, à leur réputation et à l'accueil qu'ils m'ont réservé durant la Course aux stages."
Pas aux petits cadeaux qui accompagnaient les offres ?
« Non, car il n'y en avait pas systématiquement, et puis franchement, ça ne serait pas de nature à me faire décider dans un sens ou dans un autre. »
Un sentiment que les cabinets ont bien compris, car ils évitent les cadeaux dispendieux et misent plutôt sur des démarches personnalisés auprès des étudiants, en leur envoyant des lettres ciblées et en faisant appeler directement les associés responsables du recrutement.
A part Blakes, Heenan Blaikie et Davies qui ont offert respectivement un Ipod shuffle, un panier de fruits et un tree-to-be kit aux candidats sélectionnés, les autres grands bureaux n’ont joint ni surprises ni cadeaux pour accompagner la bonne nouvelle.
Les candidats ne leur en tiennent pas rigueur. Ils sourient juste quand on leur rappelle le temps, pas si lointain, où les cabinets offraient des paniers de chocolats, des fleurs, des locations de voiture de luxe et où il était également question de boni à la signature.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui. D’ailleurs, même le montant de la rémunération n’est pas indiqué dans les offres.
« Je ne sais pas combien je vais être payé. Ce n’était pas précisé dans les offres et je n’en ai pas parlé avec les recruteurs. A mon avis, tous les cabinets sont dans la même fourchette, peut-être 500 $ par semaine. »
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11 commentaires
Anonyme
il y a 14 ansCeci démontre bien que la course aux stages est une perte de temps si un seul candidat reçoit 5 offres à lui seul...qu'est-ce qui arrive aux centaines d'autres...
Et puis quelle hypocrisie des cabinets qui ne veulent pas entendre parler que les candidats ont des évènements à plusieurs d'entre eux alors que ceux-ci dont leurs offres à tous les mêmes candidats...
Anonyme
il y a 14 ans> Ceci démontre bien que la course aux stages est une perte de temps si un seul candidat reçoit 5 offres à lui seul...qu'est-ce qui arrive aux centaines d'autres...
> Et puis quelle hypocrisie des cabinets qui ne veulent pas entendre parler que les candidats ont des évènements à plusieurs d'entre eux alors que ceux-ci dont leurs offres à tous les mêmes candidats...
*ceux-ci font leurs offres à tous les mêmes candidats...*
Anonyme
il y a 14 ans« Je ne sais pas combien je vais être payé. Ce n’était pas précisé dans les offres et je n’en ai pas parlé avec les recruteurs. A mon avis, tous les cabinets sont dans la même fourchette, peut-être 500 $ par semaine. »
Pour les grands cabinets: environ $850-950 par semaine comme étudiant d'été et environ $1000-1100 par semaine comme stagiere.
Anonyme
il y a 14 ansavec ma tenue de Bunny et j'espère que c'est un plombier.
Mtre.
il y a 14 ans> avec ma tenue de Bunny et j'espère que c'est un plombier.
Bunny ?
Anonyme
il y a 14 ansC'est beau un avocat qui ne connait que son code civil. Dommage qu'il soit anonyme, les cabinets se seraient jeté sur lui.
> > avec ma tenue de Bunny et j'espère que c'est un plombier.
>
> Bunny ?
Me
il y a 14 ansIl y a des cabinets qui font signifier par huissier, pour faire concept. C'est con.
Anonyme
il y a 14 ans> Il y a des cabinets qui font signifier par huissier, pour faire concept. C'est con.
quelles cabinets?
Mike Brant
il y a 14 ansTrès exact le commentaire sur les mêmes profils convoités. je sais pas pour les autres années mais cette année j'ai appris avec étonnement que des personnes avec des profils intéressants (VRAI job à temps partiel avec 3.1 à 3.4) n'avaient pas reçu une seule proposition d'entrevue alors que le voisin à 3.5 chez papa et maman en recevait 5 de gros cabinets.
Le problème est que même les cabinets moyens semblent n'utiliser que le critère académique et donc essayer de jouer dans les cour des "grands".
Bref, tout ça pour dire que pour les plus petits cabinets pas besoin de paniquer quant au recrutement de la relève; il suffit de se gratter la tête et chercher les indices non considérés par les autres.
Bref, pendant que les uns sont à la recherche des actions surcôtées les autres recherchent celles qui sont sous-évaluées. C'est con le recrutement juridique quand même!
Me
il y a 14 ans>>>> 'ai appris avec étonnement que des personnes avec des profils intéressants (VRAI job à temps partiel avec 3.1 à 3.4) n'avaient pas reçu une seule proposition d'entrevue
C'est tout à fait normal. Les grands cabinets sont peureux. Ils ne veulent pas des personnes indépendantes et responsables. Ils veulent des esclaves disposés à "fitter" dans un moule. Malgré tout ce qu'on peut vous dire dans les cocktails, l'indépendance nous fait peur.
Si vous avez besoin de travailler avec une "vraie" job à temps partiel, rayez-la du C.V. quand vous appliquez.
Nous souhaitons, si possible, des vrais "doormats". C'est la désignation dont on a convenu depuis quelques années autour de la table du comité du recrutement. Il y a une "doormat scale" chez nous. Si vous êtes hors-échelle, vous n'avez aucune chance. Une démonstration de responsabilité avec un job sérieux peut vous faire mettre hors-échelle.
Anonyme
il y a 14 ans> >>>> 'ai appris avec étonnement que des personnes avec des profils intéressants (VRAI job à temps partiel avec 3.1 à 3.4) n'avaient pas reçu une seule proposition d'entrevue
>
> C'est tout à fait normal. Les grands cabinets sont peureux. Ils ne veulent pas des personnes indépendantes et responsables. Ils veulent des esclaves disposés à "fitter" dans un moule. Malgré tout ce qu'on peut vous dire dans les cocktails, l'indépendance nous fait peur.
>
> Si vous avez besoin de travailler avec une "vraie" job à temps partiel, rayez-la du C.V. quand vous appliquez.
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> Nous souhaitons, si possible, des vrais "doormats". C'est la désignation dont on a convenu depuis quelques années autour de la table du comité du recrutement. Il y a une "doormat scale" chez nous. Si vous êtes hors-échelle, vous n'avez aucune chance. Une démonstration de responsabilité avec un job sérieux peut vous faire mettre hors-échelle.
Et c'est exactement ce qui m'est arrivé. Je suis loin d'être une doormat, j'ai une vraie job avec responsabilité, une moyenne exceptionnelle mais aucune offre de grands cabinets...Tant mieux pour moi, je vais pouvoir développer mon grand potentiel ailleurs!