« C’est vrai, mais j’ai beaucoup aimé mon expérience à l’université. Nous étions divisés en section et ça aide à connaître les gens. Plusieurs professeurs ont fait des commentaires sur ma présence. Entre autres, Jeffrey Talpis était un fan de football et il m’utilisait chaque fois dans ses exemples », se rappelle le joueur des Alouettes.
Des modèles à suivre
À l’université, Marc-Olivier Brouillette a joué sous les ordres de Marc Santerre, fin pédagogue, mais aussi avocat.
Maintenant qu’il fait partie de l’unité défensive des Alouettes, il côtoie le maraudeur Matthieu Proulx, avocat chez Lapointe Rosenstein Marchand Melançon.
Voilà deux sources d’inspiration pour le jeune footballeur.
« Marc a été extraordinaire avec moi. Il m’a aidé à concilier mes études et le football, mais il a aussi répondu à mes questions sur la profession. Là, je joue avec Matt Proulx et je suis heureux de l’avoir comme coéquipier. Il réussit à combiner le droit et le football comme je veux le faire. »
À la lumière de ces exemples, y a-t-il un lien entre le football et le droit?
« Pour moi, c’est avant tout l’importance des règlements, qui égalisent le terrain pour tous les joueurs. Il faut créer des jeux à l’intérieur des règles. Le travail d’équipe est aussi très important. Au football, c’est évident, tu ne peux rien faire seul. C’est pareil quand tu te retrouves avec plusieurs avocats dans un dossier. Il faut savoir travailler ensemble et exercer du leadership quand la situation le commande », résume le porte-couleur des Alouettes.
Du jeu physique au droit des assurances
Avec les Alouettes, Marc-Olivier Brouillette joue en défensive, comme secondeur côté court, ainsi que sur les unités spéciales.
Il passe donc de général à l’attaque à des positions beaucoup plus physiques. La transition se fait-elle naturellement pour l’athlète de 6’0 et 220 livres?
Marc-Olivier Brouillette
Le futur stagiaire de Robinson, Sheppard et Shapiro à Montréal a terminé son droit en décembre 2009.
Pour réussir sa course au stage et atteindre son objectif de percer au football professionnel, il a dû apprendre la gestion du temps.
« Je me suis fait un plan et j’y ai adhéré. J’avais un horaire strict, mais je ne me plaignais pas parce que je l’avais voulu comme ça. À la mi-session, c’était difficile, parce que les examens tombaient en plein milieu de la saison. Pour la fin de session, j’avais toujours quelques semaines pour me rattraper. »
Pour le reste de sa carrière de joueur de football, il devra combiner la pratique avec une saison de football et un entraînement de 10-12 heures par semaine en musculation et 5 à 7 heures de course à pied.
« Je suis très heureux d’avoir pu trouver un cabinet qui me permet de poursuivre l’expérience football jusqu’au bout. Pour ce qui est de ma carrière en droit, j’aime le droit des assurances et le litige. J’ai hâte de commencer mon stage à la fin de la saison. »
Parions qu’en droit aussi, Marc-Olivier Brouillette saura faire face au jeu physique.
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