Il quitte Stikeman pour faire le clown chez Julie!

Daphnée Hacker-B
2013-02-08 15:00:00

Lors de la campagne électorale provinciale, lui et son ami Jocelyn Lebeau ont connu un immense succès web avec les capsules vidéo Projet 4 septembre qui incitaient les jeunes à voter. En seulement deux semaines, leur vidéo a généré quelque 28 000 clics.
Toutefois, la dichotomie avec son milieu de stage s’est fait sentir.
« Faire le pitre avec des perruques et servir en même temps des clients en droit des affaires… c’était difficilement cohérent », explique en entrevue le diplômé 2012 de l’École du Barreau.
Sa décision de quitter Stikeman après seulement trois semaines de stage serait donc personnelle, selon ses dires. « Tous mes collègues ont été extrêmement respectueux. Je n’ai pas reçu de commentaires désobligeants, mais un certain malaise régnait », explique-t-il.
Six mois plus tard, la situation du jeune homme a bien changé. Stagiaire au service juridique de Productions J, la compagnie de production télévisée de Julie Snyder, il continue à développer son projet de capsules web en se dirigeant tranquillement vers son assermentation.
Il l’admet, son nouveau parcours est bien plus cohérent.
Approché par un diffuseur télévisuel pour faire de ses capsules une émission quotidienne à l’automne, Martin Proulx ne pouvait demander mieux.
Clin d’œil pour la Saint-Valentin
À l’occasion de la Saint-Valentin, il a d’ailleurs réalisé une capsule clin d’œil à la populaire émission des années 1990, Coup de foudre (diffusée sur TQS).
Dans cette parodie intitulée « Le projet 14 février », on retrouve des parodies d’Anne-Marie Dussault et de Julie Snyder qui co-animent une émission dans laquelle Stephen Harper tente de séduire Pauline Marois, Louise Beaudoin et Mado Lamotte.
Les vraies Julie et Mado font aussi une apparition dans la vidéo!
Se sentir « outsider »
Repensant à ses années d’étude en droit, le jeune humoriste a remis en question à plusieurs reprises son choix. Ses bons résultats scolaires l’ont incité à continuer.
« Je me suis toujours un peu senti outsider, je savais que je n’avais pas le profil type, et tout ça s’est accentué lors de la course aux stages », raconte-t-il.

D’autres se demandaient plutôt s’il n’avait pas fait une erreur de parcours en allant en droit des affaires. « Ils ont fini par avoir raison! » dit-il en riant.
Lorsqu’il a quitté Stikeman, le jeune homme a passé quelques semaines à réfléchir avant de finalement décrocher le combiné pour appeler Me Benoît Clermont, ancien d’Ogilvy qui travaille pour les Productions J depuis 2006 en tant que vice-président des affaires juridiques et commerciales.
À force d’insister, il a fini par convaincre l’avocat senior de le prendre sous son aile.
Plusieurs chapeaux pour le futur
Alors qu’il prévoit terminer son stage en droit du divertissement en avril, le jeune homme a déjà plusieurs propositions sur la table.
En plus de se consacrer à sa future émission, il continuera à travailler avec Me Clermont pour assurer les services juridiques de la boîte de production.
Il sera bientôt avocat, mais aussi comédien, et créateur… La preuve selon lui que le droit peut s’arrimer à plusieurs carrières, aussi variées qu’elles soient.
Sa formation en droit du divertissement lui permettra entre autres de rédiger ses contrats, de gérer la libération des droits, les licences de synchronisation, de gérer les communications avec les collectifs du milieu.
Aujourd’hui, son parcours dans le monde du droit prend enfin tout son sens.
« Chez Stikeman, bien que ce soit une entreprise avec une équipe formidable, je ne sentais que le poids d’une carrière qui ne concordait pas avec moi. »