Carrière et Formation

De journaliste à avocate-enquêtrice!

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Sonia Semere

2023-10-18 14:15:00

Une ancienne journaliste a décidé de se reconvertir en tant qu’avocate-enquêtrice en droit du travail. Rencontre.
Me Mia Anhoury. Source: LinkedIn
Me Mia Anhoury. Source: LinkedIn
Me Mia Anhoury a rejoint Latitude MGMT en tant qu’avocate-enquêtrice en droit du travail à la suite de son assermentation au Barreau du Québec.

Au sein du cabinet, la jeune avocate fait des enquêtes en milieu de travail sur notamment des problématiques de harcèlement psychologique ou sexuel. « Notre objectif, c'est de faire la lumière sur une situation, aller à la recherche de la vérité et écouter toutes les parties », confie-t-elle à Droit-inc.

« Cet instinct-là, d'aller à la recherche de la vérité, d'aller rencontrer des personnes pour obtenir plusieurs perspectives, plusieurs opinions ou versions des faits, c'est aussi un travail qu'un journaliste va faire quand on parle d'un reportage typique », souligne Me Anhoury.

« En journalisme, généralement, l'objectif c'est de laisser le lecteur prendre une décision pour soi-même au lieu d'imposer une opinion. En enquête, il y a une décision qui est prise par l'enquêteur pour savoir s'il y a eu du harcèlement ou pas ».

Il faut dire que le milieu du journalisme, la jeune femme le connaît très bien puisqu’avant de prendre la voie du droit, elle s’est aventurée dans le métier de reporter.

Si elle a toujours été intéressée par le métier d’avocat, quand elle a commencé ses études universitaires, l’avocate confie qu’elle ne voulait pas aller en droit directement. Désireuse d’explorer un autre univers, elle a donc au départ choisi le journalisme.

Me Anhoury a notamment eu l’opportunité de travailler pour l'Institut d'enquête journalistique de l'Université Concordia. Fondé en 2018, cet institut unit les efforts d’étudiants, de chercheurs et de journalistes de tout le pays dans le cadre d’enquêtes d’envergure.

Cette expérience a permis à la jeune femme de contribuer à la production d'une importante enquête sur les niveaux de plomb dans l’eau potable dans l'ensemble du Canada.

« C'était un travail qui était du journalisme de terrain, comme on dit. On allait cogner porte à porte, on demandait aux gens de prendre des échantillons d'eau de leur maison pour calculer le taux de plomb dans l'eau qu'ils consommaient tous les jours ».

« On avait plein de recherches scientifiques et juridiques à faire. On faisait notamment des recherches sur les quotas de ce qui est permis par la loi ».

Une enquête qui a assurément marqué la jeune femme et qui démontre son intêret certain pour les questions légales.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que son expérience en journalisme lui sert quotidiennement aujourd’hui. L’avocate reconnaît avoir développé des compétences et de l’instinct, qui lui sont très utiles au sein du cabinet Latitude MGMT.

« Que ce soit dans les méthodes d'entrevue ou dans le style de rédaction, je pense qu'il y a beaucoup de parallèles qu'on peut trouver entre les deux ».

En devenant avocate-enquêtrice, Me Anhoury confie avoir trouvé l'intersection parfaite entre ses deux coups de cœur.

À travers ce nouveau rôle, elle se dit animée par les mêmes motivations et la même passion que dans sa précédente carrière en tant que journaliste. « La raison pour laquelle j'aime ce que je fais en ce moment, c'est parce que je trouve que j'ai un impact direct et positif sur une situation ».
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2 commentaires
  1. A
    A
    C'est horrible comme métier.
    J'ai déjà fait ça
    Recueillir les témoignages des femmes wokes en pleurs qui disent qu'elles sont harcelés en racontant comment leur boss a levé le ton. Pénible.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    Enquête Jobidon, à l'image des syndicats actuels?
    Des enquêtes s'insérant dans des projets visant à syndiquer des travailleurs qui ne le sont pas, je trouverais ça inspirant. Malheureusement, les syndicat ont cessé depuis longtemps de faire de la croissance externe (à l'exception du maraudage), et préfèrent développer des "nouveaux produits de protection syndicale" pour leur clientèle existante.

    Chez les gens qui sont déjà syndiqués, les informations devraient remonter jusqu'au syndicat par l'intermédiaire des délégués, plutôt que de nécessiter des enquêteurs.

    Qui décide de ce sur quoi on enquête, et dans la poursuite de quels objectifs? Là est toute la question...

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