La fabuleuse métamorphose d'une avocate

Une célèbre criminaliste raconte comment discipline et sobriété l’ont conduite à une transformation physique et psychique majeure…

À la tête de son propre cabinet criminaliste, chroniqueuse dans l’émission Les Justiciers et désormais podcasteuse, Me Julie Couture semble être partout à la fois.

Il faut dire que, depuis toujours, l’avocate rêve d’être sur le devant de la scène. Enfant, elle se voyait faire de la télévision. Rien de surprenant donc, de la voir aujourd’hui sur le petit écran défendre avec ardeur l'intérêt de ses clients face à ses consoeurs Mes Elfriede Duclervil et Marie-Élaine Tremblay.

Le pitch de l’émission? Trois avocates examinent des affaires réelles et rendent des décisions tout en expliquant le droit de manière accessible au grand public.

Sur le plan personnel, Me Couture a suivi un chemin exigeant, ces dernières années, guidé par la discipline et la persévérance, pour surmonter ses démons intérieurs.

Une métamorphose physique

Les téléspectateurs qui la suivent sur Noovo ont pu notifier une véritable métamorphose physique au fil des saisons. Sa perte de poids, qu’elle évoque avec fierté sur les réseaux sociaux, est le résultat d’un long processus.

« Cela faisait plusieurs années que je vivais avec l’effet yo-yo : je perdais du poids, puis j’en reprenais, et j’avais beaucoup de mal à stabiliser mon poids. Quand j’ai obtenu un rôle dans Les Justiciers, mon médecin m’a suggéré un traitement, le médicament Ozempic », confie Me Couture à Droit-inc.

Réticente au départ, elle finit par sauter le pas. « Je mange désormais de façon régulière, je fais de meilleurs choix alimentaires et, surtout, je n’ai plus cette sensation constante de faim », dit celle qui a perdu pas moins de 35 kilos!

Pour opérer ce changement radical, elle s’est entourée de Martin Allard, naturopathe spécialisé, qui l’a accompagnée dans la modification de ses habitudes alimentaires.

En parallèle, elle suit des entraînements en ligne via Stronger Together, une communauté dirigée par une mère de famille, qui propose chaque jour une nouvelle séance.

« On suit les séances ensemble, c’est motivant, dynamique et très agréable à vivre. J’essaie de m’y joindre le plus souvent possible », explique-t-elle.

Le fait d’être à la télévision chaque vendredi a, sans aucun doute, renforcé sa motivation. En 2022, le producteur du programme Les Justiciers lui propose un rôle de chroniqueuse, qu’elle accepte rapidement.

« Ce qui me plaisait, c’était de rendre la justice accessible, avec humanité et sensibilité. L’idée était de montrer au public comment les décisions sont prises et de vulgariser le droit ».

Sobriété et transformation psychique

Depuis peu, Me Couture participe également au podcast Grains d’espoir, où elle aborde sa sobriété.

« À l’âge de 41 ans, j’ai accompagné un client aux Alcooliques Anonymes pour l’aider dans son rétablissement. En remplissant le questionnaire destiné aux nouveaux membres, j’ai réalisé, en y répondant honnêtement, que je pouvais moi-même avoir un trouble lié à l’alcool. C’est à ce moment-là que j’ai pris la décision d’arrêter complètement de boire ».

Près de six ans plus tard, elle mène un mode de vie sans alcool, qui lui a permis de transformer son équilibre psychique.

« J’ai appris à m’aimer davantage, à avoir une meilleure estime de moi et à cultiver la confiance en moi. Cela m’a permis d’être une meilleure maman et une meilleure avocate ».

Dans le domaine criminel, où le stress et la pression sont considérables, beaucoup se tournent vers l’alcool comme échappatoire, souligne l’avocate.

Conseils pour la relève

Pour les jeunes avocats qui s’engagent dans une telle carrière, Me Couture insiste sur l’importance de la confiance en soi et de la connaissance de ses limites. « Il faut se faire confiance, respecter ses limites et ne pas se comparer aux autres. Il est essentiel de se découvrir pour maximiser son plein potentiel ».

Elle rappelle également l’importance de rester à jour et de se former continuellement : « Le droit criminel est en constante évolution. Il faut se tenir informé sur chaque dossier, suivre les nouvelles formations et les jugements ».

En tant que personnalité publique, Me Couture se sent également responsable d’inspirer les autres à devenir la meilleure version d’eux-mêmes.

« Si quelqu’un a des dépendances ou des troubles, il ne faut pas hésiter à chercher de l’aide spécifique. Il n’y a aucune honte à en parler : c’est justement en en discutant que l’on peut trouver des solutions ».