Il quitte Miller Thomson pour lancer son bureau

Emeline Magnier
2013-04-29 15:00:00
Me Pothier se lance seul dans ses domaines de prédilection: le droit des ressources naturelles, le droit des valeurs mobilières et le financement corporatif.
Pour cet avocat de 46 ans, c’est un peu comme un retour aux sources.
Jusqu'à son arrivée chez Miller, en 2007, Me Pothier avait toujours pratiqué dans de petits cabinets. On se souvient notamment de son association avec Me André Valiquette et Frank Mariage, qui avait pris fin lorsque lui et Me Mariage avaient décidé d'intégrer Miller Thomson, et que le "doyen du droit" rejoignait finalement Spiegel Sohmer à titre d'avocat conseil.
"Sur le plan des habitudes, le poisson est plus à l'aise dans un plus petit aquarium" a déclaré Me Pothier, lors d'une entrevue avec Droit inc.
L'avocat déclare qu'il est très content de la façon dont la séparation avec Miller s'est déroulée. Après avoir tenté l'aventure des grands cabinets, il a décidé de retrouver une plus grande liberté dans sa pratique, dans une structure où il sera plus heureux et confortable.
Capitaine
"Je préfère conduire ma barque et réagir plus vite que d'être dans un paquebot où la mouvance est plus longue", dit-il. Il confesse qu'opérer sa propre entreprise est quelque chose qui lui plaît et que, dans la réflexion sur son plan d'affaires, il en est venu à la conclusion qu’il sera mieux positionner pour servir le marché en tant qu'avocat indépendant.
Sa clientèle type est la petite société d'exploration minière au Québec, mais Me Pothier a en projet de se tourner vers les grandes villes d'autres provinces, notamment à Vancouver et à Toronto, où il s'est déjà rendu pour faire une visite de courtoisie.

Alors que son site internet annonce "de la compétence et de bons services à un prix raisonnable", Me Pothier précise que son taux horaire a été revu à la baisse lors de son installation, cherchant ainsi à se donner un avantage compétitif sur la concurrence.
Actuellement, le contexte économique n'est pas favorable aux investisseurs miniers, mais celui qui espère être prochainement à la tête d'un cabinet boutique reste optimiste sur le devenir de l'industrie, "il s'agit de problèmes circonstanciels mais pas structurels", commente-t-il.
Si son départ de chez Miller Thomson fait écho avec celui de Me Franck Mariage, qui avait quitté en juin dernier pour rejoindre Fasken Martineau, il s'agit d'un hasard du calendrier. "Pour ma part, aucune discussion n'a eu lieu avec Fasken, je n'étais pas tenté d'aller vers une plate-forme encore plus grande", dit Me Pothier.
Même si leur chemin professionnel se sont séparés, Me Pothier reste très proche Me Mariage, qu'il avait engagé plus de 10 ans auparavant. "Nous sommes toujours très amis, j'étais d'ailleurs présent pour la soirée d'anniversaire de sa femme samedi dernier!"