Un avocat devient consul honoraire pour la Finlande

Delphine Jung
2018-03-23 08:30:00

« La fonction de consul honoraire est très compatible avec celle de l’avocat. Mon prédécesseur lui-même était avocat », explique Me Bouchard, en faisant référence à Me Henri Grondin, consul honoraire pendant plus de 25 ans et ancien bâtonnier du Québec.
Ce dernier a soumis la candidature de Me Bouchard pour ce poste bénévole. « J’ai ensuite passé une entrevue devant l’ambassadeur de Finlande à Ottawa à l’été 2016 », raconte l’avocat.
Cependant, l’ambassadeur prenait sous peu sa retraite et le dossier a ainsi été transféré à son successeur. « Il a voulu refaire les entretiens et heureusement pour moi, il en est arrivé à la même conclusion », poursuit Me Bouchard.
Son nouveau poste a été validé par le gouvernement finlandais en novembre 2017, puis par le gouvernement canadien. Son entrée officielle en fonction a été le 31 janvier.
« J’ai un rôle d’assistance pour tous les ressortissants finlandais au Québec qui ont des problèmes de passeport ou qui se font arrêter par exemple. Le consul est un peu le prolongement de l’ambassade et offre des services de proximité. J’ai aussi un rôle de représentation diplomatique lors des événements officiels et j’assiste les entreprises finlandaises qui voudraient s’installer au Canada », explique-t-il.
Me Bouchard n’a pourtant jamais mis les pieds dans ce pays nordique. « C’est prévu pour cet été », se réjouit-il.
Me Bouchard a fait ses études de droit à l’Université Laval et a été assermenté en 1988. Après avoir fait son stage au cabinet de son frère, il s’est associé avec ce dernier pour fonder Bouchard et Bouchard avocats.
Le cabinet a aujourd’hui changé de nom. « Il s’appelle Bouchard Pagé Tremblay, notamment depuis que mon frère, Jacques Bouchard, a été nommé juge à la Cour supérieure il y a cinq ans », explique le consul honoraire.
S’il a choisi une carrière en droit, c’est d’abord parce qu’il était séduit par le monde des affaires. « J’estimais que le droit était une bonne base et puis je me suis laissé prendre au jeu. Finalement, je suis satisfait, car je fais du droit et je suis patron de mon cabinet », dit-il.