Affaire Amaya : action collective contre Baazov

Julien Vailles
2017-05-19 14:15:00
Comme toile de fond, rappelons que celui-ci est en plein procès pour délit d’initié. Ce procès concerne les faits qui ont entouré l’acquisition du site PokerStars.

Cette annonce a fait artificiellement gonfler le prix des actions.
Or, M. Baazov a admis en novembre 2016 que la firme émirienne KBC Aldini Capital, de qui il devait obtenir le financement nécessaire, n’avait en fait jamais donné son consentement.
Tout cela résulterait donc d’un stratagème mis en place par l’homme d’affaires pour faire bénéficier à des proches de cette fluctuation de valeur, afin que ceux-ci puissent acheter et revendre aux moments opportuns.
Évidemment, l’admission de novembre 2016 a fait à nouveau chuter la valeur des actions, ce qui a occasionné des pertes importantes pour de nombreux investisseurs. Ils ont été forcés de vendre à perte – d’où la demande d’autorisation d’exercer une action collective.
Une personne d’influence
Le recours se base sur le paragraphe 225.10(4) de la Loi sur les valeurs mobilières. Lorsqu’il y a eu publication d’un document concernant la société et contenant une information fausse ou trompeuse, une personne lésée est autorisée à poursuivre en dommages une personne influente au sein de la société. M. Baazov était, selon la demande en justice, une personne d’une telle influence et ce, même s’il n’était pas administrateur au moment des faits.

Amaya est une entreprise de pari en ligne. Elle est notamment propriétaire du site PokerStars. M. Baazov en était président jusqu’à ce qu’il soit accusé de délit d’initiés par l’Autorité des marchés financiers (AMF); il a alors démissionné de ses fonctions. Aujourd’hui, il en est néanmoins toujours l’actionnaire individuel le plus important.