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Cain Lamarre : un nouveau chef à Montréal!

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Sonia Semere

2025-05-28 15:00:41

Entretien croisé entre l’ancien et le nouvel associé-directeur du bureau montréalais. Ensemble, ils évoquent la croissance du cabinet, les orientations stratégiques…

Le passage du flambeau au sein du bureau montréalais de Cain Lamarre marque un tournant important. Après cinq années à la tête du bureau, Me Jean-François Hudon cède sa place à Me Stéphane Gauthier.

Me Jean-François Hudon - source : Cain Lamarre

Cette transition, qui s'inscrit dans une logique de continuité, fait sens pour ces deux amis du secondaire, qui ont évolué ensemble au sein du cabinet ces dernières années.

« Le mandat de Jean-François a été marqué par plusieurs réalisations d’envergure, dont la gestion rigoureuse du bureau durant la pandémie, le renforcement de notre position sur le marché montréalais, ainsi que le déménagement vers notre nouvel espace situé au 1300, rue Sherbrooke Ouest », souligne le cabinet.

Droit-inc a rencontré les deux associés pour mieux cerner les enjeux liés à cette nomination. Croissance du cabinet, défis propres au marché montréalais, domaines de pratique à suivre… Entrevue.

Pour commencer cette entrevue, Me Jean-François Hudon, quels sont les moments forts que vous retenez de votre expérience en tant qu’associé directeur?

Jean-François Hudon : C’est vraiment une expérience de vie que je suis extrêmement reconnaissant d’avoir vécue. Prendre cette décision-là, relever ce défi, je l’ai fait avec le soutien indéfectible de ma famille. D’ailleurs, c’est ma conjointe qui m’a donné le dernier coup de pouce pour me lancer, c’est elle qui m’a dit : « Tu dois le faire. »

Ce que je retiens surtout, c’est l’importance d’être bien entouré. On le dit souvent, mais c’est vrai : l’entourage, c’est la clé. J’ai eu la chance de pouvoir compter sur une équipe exceptionnelle, qui a cru en ma vision, même si elle pouvait paraître un peu audacieuse au départ. Je leur en suis encore profondément reconnaissant.

Je crois aussi que la vie est faite d’une succession de choix. Et dans mon cas, choisir de voir les crises comme des occasions, ça a été déterminant. On a lancé une transformation majeure en pleine pandémie, tout changeait autour de nous, alors c’était le moment idéal pour changer aussi en interne. Paradoxalement, la crise a été un catalyseur. Et encore une fois, c’est grâce au bon entourage que cette transformation a pu voir le jour.

Parmi les nombreuses transformations que vous avez pilotées, est-ce qu’il y a des réalisations qui vous rendent particulièrement fier aujourd’hui?

Jean-François Hudon : Il y en a plusieurs, honnêtement. Mais s’il y a une chose qui me rend particulièrement fier, c’est la qualité des talents qu’on a su attirer. Dans un cabinet comme le nôtre, la richesse repose avant tout sur les gens. Avoir réussi à recruter des professionnels de haut calibre, tant des associés que des juristes à tous les niveaux, c’est un immense vote de confiance envers notre vision, notre culture et notre ambition.

Stéphane Gauthier : Quand Jean-François a pris la barre en pleine pandémie, on sentait que Cain Lamarre était à l’aube d’une croissance importante. Ce qui est remarquable, c’est qu’on a su préserver notre culture humaine, cette approche singulière dans le paysage juridique québécois.

De votre côté, Me Stéphane Gauthier, qu’est-ce qui vous a motivé à accepter le rôle d’associé directeur?

Me Stéphane Gauthier - source : Cain Lamarre
Stéphane Gauthier : C’est une transition qui s’est faite de manière assez naturelle, en fait. Dès notre arrivée dans les nouveaux bureaux, on a commencé à entrevoir une nouvelle phase pour le cabinet. Et dès janvier, des discussions ont commencé au sein des associés : on réfléchissait à ce que Jean-François puisse passer à un autre rôle, après avoir mené à terme le plan stratégique qu’il avait porté avec brio.

Il faut dire qu’on se connaît depuis longtemps, Jean-François et moi, on est amis depuis le secondaire. Il y a donc une grande confiance entre nous. Pour ma part, j’étais déjà impliqué dans la direction du cabinet. Il y a cinq ans, j’ai été nommé au conseil d’administration, où j’avais la responsabilité de la planification stratégique.

En parallèle, j’étais aussi coresponsable du groupe de pratique litige, un secteur important chez Cain Lamarre. Ces rôles m’ont permis d’avoir une vision globale de la transformation qu’on voulait opérer.

Aujourd’hui, je veux assurer la continuité de ce qu’on a mis en place : une croissance solide, ancrée dans les besoins réels de nos clients. Parce que c’est ça, un cabinet juridique, une entreprise de services. Mon rôle, c’est de faire vivre cette planification stratégique à l’échelle du territoire montréalais et au-delà.

Concrètement, en quoi consiste cette planification stratégique que vous souhaitez faire vivre à travers le cabinet?

Stéphane Gauthier : À mon sens, les meilleures stratégies sont celles qui restent claires et ancrées dans le réel. C’est d’ailleurs ce qu’on observe aussi chez plusieurs de nos clients, avec qui on collabore dans leurs propres réflexions stratégiques.

Le point de départ, c’est la croissance. On le sait, elle est bien présente, et surtout, elle est demandée. Mais cette croissance ne peut pas se faire au détriment de notre identité. Ce qu’on veut préserver à tout prix, c’est notre culture d’entreprise humaine.

Chez nous, l’humain est un moteur. On a pris, dans les dernières années, des décisions majeures en mettant les gens au cœur de l’équation. Et ce sont des décisions dont je suis particulièrement fier, car elles n’auraient pas été prises dans toutes les organisations.

La deuxième grande priorité, ce sont nos clients. Ceux avec qui nous travaillons déjà, ceux qui nous font confiance et bâtissent avec nous des partenariats stratégiques solides. Trop souvent dans le monde juridique, on est tourné vers la prospection de nouveaux clients. C’est important, bien sûr. Mais notre vision, c’est plutôt de mieux connaître encore ceux qui nous sont déjà fidèles, de comprendre en profondeur les secteurs dans lesquels ils évoluent, leurs enjeux, leur réalité. C’est là qu’on crée de la valeur.

Finalement, qu’est-ce qui distingue Cain Lamarre sur le marché juridique québécois?

Stéphane Gauthier : Notre grande force, c’est d’abord notre culture humaine, j’en ai parlé, mais c’est plus qu’un principe, c’est un réflexe quotidien. Cela dit, au-delà de cet aspect fondamental, ce qui nous distingue vraiment, c’est notre ancrage profond dans les réalités du Québec.

On est véritablement présents partout. Récemment, on a ouvert un bureau en Outaouais, une région qu’on souhaitait desservir depuis longtemps. Cette présence territoriale est réelle, elle est incarnée par des gens de terrain, enracinés dans leur milieu. On connaît les acteurs locaux, les entreprises, les écosystèmes régionaux. On est présents dans les cercles d’influence, et cette connaissance fine du territoire, on la met entièrement au service de nos clients.

Un autre aspect qui revient souvent, et que j’entends encore de la bouche de nos clients, c’est notre simplicité. Faire affaire avec nous, c’est facile. On est agiles, flexibles, accessibles. On a la structure d’un grand cabinet, mais on conserve la souplesse d’un cabinet à taille humaine. Et ça, dans le contexte juridique d’aujourd’hui, c’est un atout considérable.

La gestion d’un bureau comme celui de Montréal comporte-t-elle des enjeux particuliers?

Jean-François Hudon : Le principal enjeu, c’est de rester fidèles à notre culture humaine, même dans un marché aussi compétitif que celui de Montréal. Il faut savoir faire les bons choix, choisir des professionnels qui partagent nos valeurs, qui comprennent notre manière de travailler et qui adhèrent à notre vision. Ça demande de la rigueur, du temps, et surtout, de la patience.

Stéphane Gauthier : Au-delà des défis opérationnels, un des grands enjeux à Montréal, c’est aussi la notoriété. Quand Jean-François a pris le rôle d’associé directeur, il y a cinq ans, il s’est donné comme défi de faire connaître nos différenciateurs dans un marché vaste et très concurrentiel. C’est un travail qui doit se poursuivre.

À Rimouski, au Saguenay ou en Gaspésie, Cain Lamarre fait partie du paysage : tout le monde nous connaît. Mais à Montréal, il faut continuer d’expliquer notre modèle, nos valeurs, ce qui nous rend unique.

Sur le plan des domaines de pratique, où placez-vous vos priorités stratégiques en ce moment?

Stéphane Gauthier : Le droit des affaires reste une priorité incontournable. C’est un axe de développement stratégique, comme pour la majorité des grands cabinets. Que ce soit en droit commercial, dans les volets contractuels, ou en fusions et acquisitions, on veut renforcer davantage notre position.

Mais notre approche est transversale : tous nos groupes de pratique sont importants. Le litige reste un pilier chez Cain Lamarre. Le droit du travail et de l’emploi également, des domaines dans lesquels nous sommes déjà bien implantés, mais où nous souhaitons aller encore plus loin.

Dans un marché aussi dynamique, il faut sans cesse se renouveler, anticiper les besoins, et, comme j’aime le dire, « rester en avant de la parade ». C’est ce qui nous permet de demeurer pertinents et d’offrir une valeur ajoutée à long terme à nos clients.

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