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Conflit étudiant : Amir Khadir arrêté

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Agence Qmi

2012-06-06 07:00:00

La loi 78 a été appliquée hier et le député de Mercier Amir Khadir en a fait les frais. Il a été arrêté et menotté lors de la manifestation de mardi soir à Québec.
Le politicien qui aura 51 ans dans quelques jours était parmi le groupe de marcheurs qui ont pris le départ devant l'Assemblée nationale, vers 20 h 45.

Dès les premières minutes, la manifestation a été déclarée illégale par les autorités policières. « Ils sont partis dans une direction différente que celle prévue » a expliqué Marie-Ève Painchaud, porte-parole de la police. Les manifestants ont été informés qu'ils risquaient une arrestation.

Amir Khadir a été arrêté et placé à l'arrière d'un autobus du RTC
Amir Khadir a été arrêté et placé à l'arrière d'un autobus du RTC
Le co-chef de Québec solidaire a circulé avec le groupe sur la rue Saint-Jean, près de l'hôtel de ville et du Château Frontenac. La situation s'est corsée dans la côte de la Montagne, où l'équipe de contrôle de foule est sortie pour freiner les troupes.

Un mur étanche a été érigé par l'anti-émeute près d'un escalier du Vieux-Québec. Quelques échanges musclés se sont produits et plusieurs manifestants ont été repoussés violemment. L'escouade canine et le maître-chien étaient sur place.

Groupe isolé

Un périmètre a été tracé pour isoler les gens en état d'arrestation. Amir Khadir est demeuré calme, au centre du groupe d'une soixantaine de personnes. Il a fait quelques appels. « Nos droits constitutionnels sont protégés. Je ne sais pas pourquoi nous sommes arrêtés », a-t-il brièvement commenté.

À ce moment, la foule scandait « Charest dehors, Khadir premier ministre ! ».
Deux autobus du RTC sont arrivés par le haut de la côte. Un par un, les manifestants ont été menottés derrière le dos avec des attaches de plastique.

Amir Khadir a été l'un des premiers à pénétrer à l'intérieur du véhicule. Il est demeuré assis à l'arrière en discutant avec les autres près de lui. Il n'a pas tourné la tête vers les caméras. Vers 22h30, les autobus ont quitté vers la centrale du parc Victoria. La côte de la Montagne a été rouverte à 22h45.

Chaque personne devait recevoir un constat d'infraction de 494 $ en vertu de l'article 500.1 du Code de la sécurité routière. Une fois l'identification complétée, les gens ont été libérés à deux endroits différents.

Quelques minutes après avoir été relâché, Amir Khadir attendait son transport, dans le stationnement de Place Fleur de Lys. « C'est regrettable. Ce genre de chose se passe tous les soirs à Montréal. Il y a une certaine tolérance, on comprend pourquoi, pour ne pas aggraver les choses. Les manifestants étaient très paisibles ce soir, ils exerçaient leurs droits démocratiques reconnus par la Charte. C'était même assez festif. Ce n'était pas nécessaire », a-t-il affirmé.

Le député de Mercier avait aussi un sentiment d'incompréhension après cette soirée de brasse-camarade.

« Si la manifestation a été déclarée illégale, c'est en vertu de la loi 78, mais si les gens ont été arrêtés, c'est en vertu du Code de la sécurité routière. Il y a des zones grises. Ça démontre l'inutilité de la loi 78. Ça démontre que le gouvernement s'est trompé. Ça serait bien que M. Charest reconnaisse que ce n'est pas bien pour le Québec Mettre des menottes à tout le monde, mettre des menottes à un député, pour rien », a ajouté Amir Khadir.

« Le gouvernement Charest utilise la police pour son entêtement à vouloir endetter les jeunes. Ça coûte à la société. Ça fait trois mois que les policiers font ça. Tape sur la tête des gens. Crève des yeux. Juste parce que le gouvernement ne veut pas toucher aux privilèges et aux profits des banques et préfère plutôt endetter ses jeunes », a-t-il conclu.
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