Décès d’une juge de la Cour d’appel
Didier Bert
2022-07-25 15:00:00
La juge avait été nommée à la Cour d’appel du Québec en 2019, par David Lametti, le ministre de la Justice et procureur général du Canada. Elle avait remplacé le juge François Doyon, devenu juge surnuméraire.
Lucie Fournier avait été nommée juge à la Cour supérieure du Québec dans le district de Montréal en 2009 par Roy Nicholson, qui était ministre de la Justice et procureur général du Canada.
Lucie Fournier était auparavant avocate associée chez Robinson Sheppard Shapiro, à Montréal. Cette Barreau 1982 a pratiqué durant neuf années dans le cabinet montréalais. Auparavant, elle a exercé chez Leduc Lebel, puis Lebel Associés. Elle pratiquait dans le domaine du contentieux des affaires civiles, bancaires et commerciales, particulièrement en droit des sûretés, en insolvabilité et en construction.
Lucie Fournier détenait un baccalauréat en droit de l’UQAM. Elle a été conférencière en matière de droit des sûretés, de la réalisation des garanties, de la procédure et de la preuve. Elle a enseigné à l'École de formation professionnelle du Barreau du Québec dans le domaine des obligations, des sûretés, de la preuve et des techniques de plaidoirie.
Décrite comme une femme de grande culture, éprise d’arts, Lucie Fournier cultivait une grande passion pour son jardin. « Ce jardin rayonne à son image : sublime, fier et coloré » décrit l’avis de décès. « Elle lègue à ses proches le souvenir d’une femme flamboyante et aimante, au parcours remarquable et original. »
La juge en chef du Québec, Manon Savard, salue la mémoire de Lucie Fournier.
« Depuis son arrivée à la Cour d'appel le 22 juin 2019, la juge Fournier a su insuffler une énergie toute particulière à ses collègues et aux membres du personnel. Jusqu'au tout dernier instant, elle a eu à cœur ses fonctions de juge, qu'elle a assumées avec justesse, fierté et sensibilité. Il est difficile d’accepter que cette femme remarquable, que tous appréciaient, ait pu nous quitter aussi rapidement. Comme elle l’aurait certainement voulu, nous garderons le souvenir de sa grande joie de vivre, de son rire si communicatif et du magnifique sourire qui illuminait son visage », écrit la juge Manon Savard sur le site de la Cour d’appel.
La juge Lucie Fournier laisse dans le deuil sa sœur Renée et son frère Gilles.