Enquête sur la justice - Méfiance totale. Inaccessibilité chronique

L'équipe Droit-Inc
2008-11-06 14:30:00
L'enquête nous apprend que moins du tiers des répondants (30%) fait confiance au système judiciaire, et qu'à peine le quart (26%) le considère comme étant un système juste, équitable, démocratique et permettant à quiconque de se défendre devant la loi.
A l'autre bout du spectre, 80% des répondants ne croient pas qu'au Québec tout le monde soit égal devant la loi.
Dans ce contexte, il n'est pas surprenant de constater que les deux tiers (66%) des répondants considèrent le système judiciaire comme étant tellement lourd, long et coûteux qu'il décourage quiconque d'y avoir recours. C'est bien connu, vaut mieux se tenir loin des tribunaux.
Pour ajouter au sentiment de méfiance, la moitié des répondants (50%) croit que le système judiciaire protège trop les coupables et pas suffisamment les victimes, alors que seulement 18% ne partagent pas cette opinion.
Finalement, le clou s'enfonce encore plus profondément lorsqu'on apprend que les personnes qui ont eu recours au processus judiciaire, soit 32%, sont systématiquement plus critiques, tranchantes et acerbes envers la justice et le système qui l'administre.
L'injustice érigée en système
A la lumière de ces données, le système judiciaire semble être tout, sauf juste. Si les sentiments d'inaccessibilité et de méfiance ne surprennent pas Pierre Côté, l'ampleur cependant étonne et dérange.
"Une société qui se prétend évoluée comme le Québec peut-elle accepter un tel écart dans la capacité de tous et chacun à pouvoir se défendre devant la loi et d'obtenir les services d'un avocat ? Lorsqu'on connaît les limites de l'aide juridique, c'est une question sociale essentielle".
Pour le fondateur de l'IRB, les questions ne s'arrêtent pas là.
"L'absence de confiance envers nos institutions représente, pour une société, une faiblesse énorme. Cette méfiance envoie un signe clair d'échec et somme nos dirigeants à revoir les bases d'un système qui, manifestement, ne répond plus aux besoins et attentes de la population. La crédibilité est disparue. Il faut la rebâtir".
Un système à deux, même trois vitesses
A la lumière des données recueillies par l'IRB, le système judiciaire au Québec a un visage, celui de l'argent. Les personnes qui affichent les revenus les plus élevés (80 000$ et +) s'y montrent systématiquement plus favorables. Entre autres :
- Ils sont deux fois plus nombreux que les personnes ayant des revenus annuels de 40 000$ et moins à faire confiance au système judiciaire.
- Ils sont respectivement 3 à 5 fois plus nombreux à pouvoir engager les services d'un avocat que les personnes qui gagnent moins de 40 000$ et 60 000$.
- Ils forment la seule catégorie dans laquelle les gens sont plus nombreux à croire qu'au Québec tout le monde est égal devant la justice et non le contraire (29% vs 21%).
- Ils sont 3 fois plus nombreux que toutes les autres catégories de revenus à nier que le système judiciaire permet trop souvent aux mieux nantis de s'en sortir.
Le bonheur n'est jamais rebelle
L'IRB à démontré, au fil de ses 18 enquêtes, que le niveau de bonheur est toujours influencé par la confiance manifestée envers nos institutions et par l'optimisme ou la propension à croire que tout est bon et bien.
Cette enquête le démontre une fois de plus, car l'IRB des personnes qui se montrent favorables à notre système de justice est systématiquement supérieur à celui des personnes qui affichent une attitude opposée, mais à un point qu'il faut se demander si le bonheur ne verse pas parfois dans la naiveté et l'innocence.
Pour Pierre Côté, fondateur de l'IRB, ces données, mises en relation avec d'autres données similaires, permettent d'avancer que si les personnes plus optimistes, plus confiantes, moins critiques et moins rebelles semblent avoir la recette pour jouir d'un niveau de bonheur plus élevé, ce sont les autres, les personnes plus rebelles, plus inquiètes, qui se questionnent davantage et qui remettent en question les éléments autour d'eux qui font le plus avancer les choses et qui, paradoxalement, contribuent le plus au bonheur des premiers.
Pour tout savoir sur les résultats de cette enquête de l'IRB, consultez le site www.indicedebonheur.com
- Cette enquête a été réalisée entre le 27 août et le 27 octobre 2008 auprès de 1 092 répondants, ce qui lui confère une marge d'erreur de 3,7%.
Anonyme
il y a 16 ansSauf que IRB c'est quoi? Un truc sorti de nulle part avec des questionnaires répondus par les gens fréquentant ce site web... C'est n'importe quoi. Et je ne dis pas ça pour nier les problèmes de notre justice...
L'IRB, c'est un gars qui s'est dit « tiens, je vais partir ma business ».
Anonyme
il y a 16 ansIRB = Indice relatif de bonheur
http://www.indicedebonheur.com/
Anonyme
il y a 16 ans> Sauf que IRB c'est quoi? Un truc sorti de nulle part avec des questionnaires répondus par les gens fréquentant ce site web... C'est n'importe quoi. Et je ne dis pas ça pour nier les problèmes de notre justice...
>
> L'IRB, c'est un gars qui s'est dit « tiens, je vais partir ma business ».
En effet, tu dis ça plutôt parce que t'es pas foutu de prendre 45 secondes sur google afin de comprendre la méthodologie. Parles-tu aussi à travers ton chapeau dans ta pratique?
Anonyme
il y a 16 ans> En effet, tu dis ça plutôt parce que t'es pas foutu de prendre 45 secondes sur google afin de comprendre la méthodologie. Parles-tu aussi à travers ton chapeau dans ta pratique?
Je me suis renseigné sur la méthode. À moins que tu possèdes d'autres informations, ces résultats sont obtenus via un questionnaire sur le site web IRB. Le fondateur est consultant en marketing. C'est une boîte de marketing, pas une maison de sondage, ni un scientifique spécialiste du « bonheur ».
Et citant Pierre Côté, fondateur de l'IRB:
« Mais j’ai toujours dit que lorsqu’on donne de la merde à manger aux cochons, ces derniers finiront par aimer cette merde et en redemanderont. C’est la même chose avec les humains…et les Québécois. Ce ne sont pas des cochons, mais plutôt des moutons. Ils acceptent ce qui est innacceptable (sic), préférant se plaindre plutôt que se regrouper et agir pour faire changer des choses. »
Super.