Gildan-American Apparel : quels avocats sur le coup?

Pour Gildan, fondé à Montréal en 1984, c’est le cabinet Sullivan & Cromwell qui agissait comme conseiller juridique. Ce sont les associés Michael H. Torkin et Brian E. Hamilton qui pilotaient les négociations en vue de racheter les restes d’American Apparel.

Cette dernière, qui s’est placée deux fois sous la protection des lois américaines sur la faillite, en 2015 et 2016, a mis ses actifs aux enchères l’automne dernier. La vente s’est déroulée sous contrôle judiciaire.

Les avocats de Jones Day, qui représentaient déjà la société dans son recours aux dispositions du chapitre 11 de la loi américaine sur la faillite, ont été les conseillers juridiques de AA dans cette affaire. James P. Dougherty, Scott J. Greenberg et Erin N. Brady sont les avocats de Jones Day qui ont travaillé sur le dossier.

Distributeur de vêtements, fondé à Montréal par le controversé Dov Charney en 1989, AA avait engagé quelque 40 millions de dollars US rien que pour défendre Dov Charney d’accusations de harcèlement. La compagnie a eu plusieurs démêlées avec la justice, notamment avec le réalisateur Woody Allen qui reprochait à AA d’avoir plagié son film Annie Hall dans un publicité.

Dov Charney avait une réputation sulfureuse, allant jusqu’à embaucher des stars de la porno comme mannequin dans ses publicités. Il a finalement été mis à la porte de la société en 2015, et celle-ci déclare alors sa première faillite. La deuxième a été déclarée en novembre dernier, et s’est soldée par la liquidation de ses actifs.

Gildan, après une offre initiale de 66 M$ US, a finalement remporté la mise pour 88 M$ US.

La propriété intellectuelle, l’inventaire et des équipements de fabrication sont acquis par Gildan. Les boutiques de détail ne sont pas acquises par Gildan.