Il poursuit pour redevenir chef de police

Radio -Canada
2018-05-31 13:15:00

Le ministre Coiteux et la mairesse Valérie Plante ne semblent toutefois pas pressés de se plier à sa requête.
Dans une poursuite de 13 pages déposée cette semaine à la Cour du Québec, l'avocat de M. Pichet, du bureau de Casavant Mercier, exige notamment que la suspension de son client soit annulée et que celui-ci puisse réintégrer ses fonctions.
Il est aussi demandé au tribunal d'ordonner à la Ville de Montréal de verser à l'ex-chef de police « la somme requise pour l'indemniser de ses frais » ainsi que « toutes les sommes constituant les autres avantages et allocations dont il bénéficiait avant sa suspension ».
Interpellé sur le sujet à sa sortie de la réunion du caucus libéral, jeudi matin, le ministre Coiteux a dit attendre le rapport d'étape du directeur par intérim du SPVM, Martin Prud'homme, avant de prendre une décision de concert avec la mairesse Valérie Plante. « Les circonstances (qui ont mené à la suspension de Philippe Pichet), on ne peut pas les effacer», a dit le ministre Coiteux.
Mme Plante a fait valoir de son côté que la Ville avait « agit pour le bien des Montréalais », contestant l'argument de M. Pichet selon lequel sa suspension avec solde et sa réaffectation à un autre poste, au service de gestion des immeubles, constituaient dans les faits un « congédiement déguisé ».
Philippe Pichet a été suspendu par décret gouvernemental le 6 décembre dernier après une enquête du commissaire Michel Bouchard sur la gestion des enquêtes internes au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Le rapport lui reprochait notamment ne pas avoir réussi à régler ces problèmes, qui existaient avant son arrivée, en 2015.
Dans sa poursuite, le principal intéressé assure qu'il a fait son travail. Il souligne d'ailleurs avoir présenté un plan de redressement validé par le ministre Coiteux, qui l'a tout de même écarté, et ce, même si son mandat devait se terminer en 2020.
M. Pichet prétend qu'il n'a rien à se reprocher et juge qu'il n'y a pas de preuves tangibles montrant qu'il n'a pas les compétences d'être directeur du SPVM.