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Jacques Audette: La frappe de l’UPAC a des répercussions à Saint-Jérôme

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Agence Qmi

2013-04-18 16:00:00

L’opération de l’UPAC menée mardi à Mascouche a eu des répercussions le soir même à l’hôtel de ville de Saint-Jérôme, lorsqu’un conseiller municipal a révélé que l’avocat accusé dans cette affaire a récemment obtenu un mandat de la Ville.
L’automne dernier, Me Jacques Audette du cabinet Fasken Martineau, qui fait aujourd’hui face à des accusations de fraude et d’abus de confiance en marge de l’enquête sur l’administration de Mascouche, avait en effet été mandaté par le maire Marc Gascon pour fournir une opinion juridique indépendante sur le projet de nouveau contrat du directeur général de la Ville.

Jacques Audette du cabinet Fasken Martineau fait aujourd'hui face à des accusations de fraude et d'abus de confiance.
Jacques Audette du cabinet Fasken Martineau fait aujourd'hui face à des accusations de fraude et d'abus de confiance.
Dans une cinglante intervention à la fin de la séance des élus mardi, le conseiller Martin Pigeon a rappelé la controverse qui avait marqué le renouvellement de contrat du directeur général Éric Lachapelle. Estimant que ce contrat comportait une faille susceptible de procurer un avantage indu à ce dernier, M. Pigeon avait à l’époque demandé que le contrat soit évalué par une firme externe et que le résultat soit présenté à l’ensemble des élus.

« Choix discutable »

Selon le conseiller, le maire avait alors proposé de recourir aux services du cabinet Bélanger Sauvé, un choix qui convenait à Martin Pigeon. Or, c’est finalement Me Jacques Audette qui a effectué le travail.

« La présentation fut des plus ordinaires et l’avocat est reparti avec son cahier d’explications. Plus tard, nous apprendrons que cette courte présentation avait coûté la rondelette somme de 12 000 $ », a expliqué M. Pigeon. Celui-ci a par ailleurs ajouté que l’avocat avait admis connaître Éric Lachapelle pour avoir travaillé avec lui dans le passé.

« M. Gascon, je n’ai pas de félicitations à vous faire, a lancé le conseiller au sujet du choix de Me Audette. Vous qui reprochez aux détracteurs de la ville de ternir notre image, de salir notre administration, d’évoquer des scandales, vous ne nous aidez certainement pas avec ce choix discutable. »

« La présentation fut des plus ordinaires et l’avocat est reparti avec son cahier d’explications. Plus tard, nous apprendrons que cette courte présentation avait coûté la rondelette somme de 12 000 $ », a expliqué M. Pigeon.
« La présentation fut des plus ordinaires et l’avocat est reparti avec son cahier d’explications. Plus tard, nous apprendrons que cette courte présentation avait coûté la rondelette somme de 12 000 $ », a expliqué M. Pigeon.
Martin Pigeon a conclu son envolée en évoquant une éventuelle opération de l’UPAC à Saint-Jérôme. « Aujourd’hui, le vent soufflait vers...l’ouest. Est-ce un signe de tempête? »

Présomption d’innocence

D’abord impassible, le maire Gascon a plus tard profité de son temps de parole pour se dire « déçu » des propos du conseiller.

« Je vous rappelle le principe de la présomption d’innocence », a-t-il ajouté en parlant des accusations portées contre Me Audette. Et je vous invite à être prudent avant de lancer des allégations. »

Alors que le conseiller tentait d’expliquer qu’il ne faisait que rapporter des informations diffusées plus tôt dans la journée, le maire a mis fin à l’échange. « J’ai assez entendu votre délire aujourd’hui », a conclu M. Gascon.

En entrevue, le maire a admis plus tard avoir appris les liens entre l’avocat et Éric Lachapelle « après » que le mandat lui soit confié. « De toute façon, au bout de compte, c’est le conseil qui a pris, par vote majoritaire, la décision de renouveler le contrat du directeur général », a conclu Marc Gascon.
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