Jean Charest confirmera sa candidature à la direction du Parti conservateur jeudi
Radio -canada
2022-03-08 12:00:00
Plus tôt lundi, l'ex-ministre fédéral et ancien chef du Parti progressiste-conservateur a obtenu l'appui de la chroniqueuse Tasha Kheiriddin, qui ne sera pas de la course.
Des réunions stratégiques sont prévues cette semaine dans le camp de Jean Charest. Un site Internet « JeanCharest.ca » a fait son apparition sur le web le 2 février dernier. Le propriétaire du site, encore en construction, demeure anonyme.
« Un sujet sur lequel je pense qu'on va tous s'entendre, c'est l'importance et la responsabilité du Parti conservateur du Canada envers le pays, parce qu'il nous faut des partis qui sont d'envergure nationale, c'est absolument essentiel (...) Ça veut dire un parti politique qui est fidèle à son histoire et qui représente chaque région du Canada, et qui présente une vision qui est très inclusive pour l'avenir du Canada », avait déclaré M. Charest après avoir rencontré des députés et des sénateurs à Ottawa, la semaine dernière.
Le comité organisateur du Parti conservateur a annoncé mercredi dernier que l'élection du prochain chef de la formation aura lieu le 10 septembre prochain. Les candidats ont jusqu'au 19 avril pour déposer leur dossier, accompagné de frais d'inscription de 200 000 $ et d'un « dépôt de conformité » de 100 000 $.
Les bulletins de vote seront acheminés aux membres du parti entre la fin de juillet et le début d'août.
Une « vision nationale »
Après mûre réflexion et des discussions avec Jean Charest, Tasha Kheiriddin a dit croire qu’il est le mieux placé pour faire avancer leur vision commune du parti.
Une décision difficile, mais qui, selon elle, était nécessaire « pour qu’on puisse vraiment rebâtir cette grande tente » conservatrice.
« Je trouve que sa vision (de Charest) me rejoint. Cette vision nationale qui incorpore des questions comme la défense, l'importance du Nord canadien et les questions environnementales », une citation de Tasha Kheiriddin.
« Ça ne sert à rien de diviser notre électorat ou le membership sur cette question-là. Je préfère l’appuyer », dit-elle, pour « qu’on ait une chance de réussir à faire avancer le parti dans cette direction-là ».
De l’avis de certains analystes, Jean Charest aurait pu profiter de l’entrée en course d’autres candidats progressistes-conservateurs.
Puisqu’il s’agit d’un vote préférentiel, leurs partisans auraient pu se rallier à lui si la course s'était tenue en plusieurs tours de scrutin.
Mais selon Tasha Kheiriddin, cette stratégie n’aurait pas eu l’effet d'additionner des membres si elle s’était lancée dans la course, puisque Jean Charest et elle ont le même bassin de partisans potentiels.
« M. Charest et moi, on parle un peu au même électorat, on parle des mêmes choses. Ça ne sert à rien de se battre l’un contre l’autre. »
L’équipe de campagne de Tasha Kheiriddin affirmait avoir une bonne organisation dans la majorité des provinces canadiennes. On peut s'attendre à ce qu’une partie de cette équipe se greffe à celle de Jean Charest.
L’appui de Tasha Kheiriddin aide également l’équipe de Jean Charest à renforcer le message central sur lequel il souhaite faire campagne, c’est-à-dire l’unité du parti et l’unité du pays.
Pour le moment, Pierre Poilievre est le seul candidat à s’être officiellement lancé dans la course à la succession d’Erin O’Toole. Il était de passage à Saskatoon pour un rassemblement vendredi, où il a reçu l’appui de l’ex-chef conservateur Andrew Scheer.
Tasha Kheiriddin dit avoir l’intention de se présenter comme candidate aux prochaines élections fédérales pour tenter de devenir députée. Des intentions qui deviennent moins claires si Pierre Poilievre dirige la formation politique.
« Je vais voir ce qui arrive dans cette course-ci et j'espère que les politiques qu’on adopte seront les politiques et la vision que je pense être les plus importantes pour le parti. Cette vision-là, c’est une vision que je partage avec M. Charest. »