Jeff Sessions nie toute rencontre secrète avec des responsables russes

La Presse Canadienne
2017-06-14 07:00:00

Témoignant devant le Sénat, mardi, il s'est engagé à défendre son honneur face à des « allégations grossières et fausses ».
Lors de sa comparution devant la commission du renseignement du Sénat, Jeff Sessions a réagi aux allégations voulant qu'il ait pris part ou du moins eu connaissance de toute collusion entre Moscou et l'équipe de campagne de Donald Trump en s'insurgeant face à ce « mensonge détestable et consternant ».
Devant ses anciens collègues, l'ex-sénateur de l'Alabama a contredit le témoignage rendu la semaine dernière par l'ex-directeur de la police fédérale (FBI). À l'occasion de sa propre comparution devant le Sénat, James Comey a raconté l'avoir « imploré » de ne pas le laisser seul avec le président, sans obtenir de réponse. M. Sessions argue qu'il avait au contraire acquiescé et renchéri qu'ils devraient respecter le protocole.
James Comey avait également affirmé qu'il s'attendait à ce que le procureur général se récuse de l'enquête fédérale sur la possible ingérence russe plusieurs semaines avant que celui-ci n'admette avoir rencontré à deux reprises l'ambassadeur Sergueï Kislyak à l'approche le scrutin du 8 novembre -ce que M. Sessions avait pourtant nié lors de son audience de confirmation, en janvier.
Il est aussi revenu sur ces événements, mardi, soutenant qu'il avait alors répondu correctement selon sa compréhension de ce qui lui était demandé.
Les législateurs l'interpellaient depuis plusieurs semaines quant à la possibilité d'une troisième rencontre avec le diplomate russe, en avril, dans un hôtel de Washington où ils avaient tous deux assisté à un discours de Donald Trump. S'il a confirmé y avoir pris part, Jeff Sessions a maintenu qu'il n'avait pas discuté avec M. Kislyak à cette occasion.
Il a présenté sa participation à la campagne de M. Trump comme l'unique motif de sa récusation et a souligné ne pas s'être récusé « pour défendre (son) honneur ».