L’Afrique : l’enjeu du siècle

Céline Gobert
2012-04-02 11:15:00

Une première, en collaboration avec la Chaire en droit de la sécurité et des affaires électroniques de l’Université de Montréal, et l’Institut de médiation et d’arbitrage du Québec, à laquelle ont participé les plus éminents experts africains de l’OHADA.
Parmi eux : le secrétaire permanent de l’OHADA, le professeur Dorothé Sossa ainsi que des universitaires et praticiens en provenance du Québec et du Canada, de la France et de la Belgique.
Organisé par le Club OHADA Canada, organisme sans but lucratif créé en 2008, et qui a pour mission la vulgarisation du droit OHADA auprès des différents acteurs nord-américains, le forum qui se tenait les 22 et 23 mars derniers, souhaitait :
- promouvoir les échanges académiques, commerciaux et culturels,
- favoriser un transfert de compétences juridiques et économiques, de savoir-faire techniques en Afrique dans le respect des spécificités de ce continent,
- œuvrer pour l’établissement d’une structure de réseautage juridique et d’affaires afro-canadienne.
« Il y a 30 ans c’était la Chine, il y a 20 ans c’était l’Inde, aujourd’hui c’est l’Afrique. Tous les analystes économiques s’accordent à parler de l’enjeu du siècle. L’Afrique se définit comme un continent où les enjeux d’investissements sont nombreux », explique Karel Dogué.
Des investissements, provenant d’investisseurs aussi bien africains que canadiens, qu’il voudrait gagnants et responsables, prenant en compte les normes sociétales des entreprises.
L’Organisation compte actuellement 17 États membres et a pour objectif de remédier à l'insécurité juridique et judiciaire existant dans les États Parties à travers des règles simples et modernes, adaptées à leur situation économique.
Créée en 1993 par un Traité qui fut par la suite révisé à Québec, le 17 Octobre 2008, elle a uniformisé neuf domaines du droit des affaires en vue de restaurer la confiance des investisseurs et promouvoir l’arbitrage et les modes alternatifs de règlement des différends (MARC) comme instruments de règlement des différends.
« Les questions d’accès aux ressources énergétiques sont un enjeu capital. Le pourcentage de ressources en Afrique reste encore inconnu tant sur le plan des ressources minières, pétrolières, que naturelles », ajoute Mr Dogué.
À peine explorées aussi, mais énormes. Autant dire que les avocats québécois devraient sérieusement se pencher sur la question.
