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Le Barreau veut aider les avocats à leur compte

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Gabriel Poirier

2022-03-25 12:00:00

Des avocats qui exercent à leur compte pourraient recevoir, sous certaines conditions, jusqu’à 2000 $ si un médecin leur prescrit un arrêt de travail de 30 jours et plus…
Me Catherine Claveau. Photo : Site web du cabinet d’avocats Saint-Paul
Me Catherine Claveau. Photo : Site web du cabinet d’avocats Saint-Paul
Et s’il fallait parfois s’accorder un répit ? Avec son programme du même nom, le Barreau du Québec veut fournir une aide financière aux avocats travailleurs autonomes qui se font prescrire un arrêt de maladie pour des motifs liés à la santé mentale.

« Nous sommes proactifs et nous développons des moyens concrets et des mesures durables pour soutenir (les avocates et les avocats), assure la bâtonnière Catherine Claveau. Et tout cela s’inscrit dans un devoir de protection du public, puisque l’amélioration de la santé mentale et de l’équilibre des avocats se répercute nécessairement sur la qualité de leurs services auprès de leurs clients et des citoyens. »

Un avocat qui doit cesser de travailler en raison d’une dépression, d’un épuisement professionnel ou encore de l’anxiété pourrait ainsi recevoir un soutien financier « unique » de 2000 $. À condition, bien sûr, de respecter les critères d’admissibilité.

Pour être admissibles, les avocats doivent exercer à leur compte, seuls ou avec des employés, et s’être vu accorder un arrêt de travail de 30 jours et plus.

Le communiqué ajoute qu’ils ne doivent bénéficier d’aucun autre soutien financier « pour compenser une partie (de leurs) frais fixes d’exploitation ».

« Le programme (Répit) offre un pont entre les couvertures prévues par les assurances publiques et privées, afin de donner un coup de pouce financier à l’avocat et l’aider à couvrir ses frais, le temps qu’il ou elle reprenne pied. »

D’autres mesures

Le Barreau considère que son programme Répit s’inscrit dans le cadre de ses initiatives pour améliorer la qualité de vie au travail et la santé psychologique de ses membres.

Rappelons que quatre professeurs de l’Université de Sherbrooke, dont Nathalie Cadieux, ont réalisé en 2019 une étude qui concluait notamment que plus de 40 % des avocats du Québec souffriraient de détresse psychologique.

Le Barreau compte notamment, parmi les initiatives à venir, publier des formations en ligne pour sensibiliser les avocats aux symptômes du déséquilibre psychologique et aux moyens de le prévenir et d’y remédier.

Le Barreau compte publier une vingtaine de formations de cette nature au courant des cinq prochaines années. Celles-ci devraient être gratuites ou accessibles à « faible coût ». La première de ces formations, offerte par le juge de la Cour suprême Clément Gascon et l’avocate, journaliste et médecin, Katia Gagnon, est déjà disponible.

Lisez la phase deux de l’''Étude des déterminants de la santé psychologique au travail chez les avocats et les avocates du Québec'', qui a été produite en collaboration avec le Barreau du Québec.
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3 commentaires
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 2 ans
    Alors qu'il cesse de sucer la magistrature
    Si les bâtonniers se préoccupaient moins de leur aspirations pour la magistrature, et davantage de l'état du système judiciaire, ils se bougeraient, entre autre, pour qu'un certains nombre de juges soient mis à la retraitre rapidement.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 2 ans
      Exactement
      Ce n'est pas la mission d'un ordre professionnel.
      Cessez de faire de la politique et de jouer à l'accompagnateur de carrière et remplissez dont votre mission qui est la protection du publique.

  2. Projet pilote
    Projet pilote
    il y a 2 ans
    Bravo
    Je ne suis pas d'accord. Un avocat en détresse ne protège évidemment pas son client comme il faut. On ne peut quand même pas être contre ce projet pilote...surtout pas en ce moment.

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