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Le prix Antonio-Lamer à un avocat « de la région »

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Delphine Jung

2018-05-07 14:30:00

Après 44 ans à plaider, cet avocat et ex-bâtonnier estime que la pratique en région n’a rien à envier à celle de Montréal.
Me Carol Abud a récemment le reçu le Prix Antonio-Lamer de l’Association des avocats et avocates de la défense
Me Carol Abud a récemment le reçu le Prix Antonio-Lamer de l’Association des avocats et avocates de la défense
Me Carol Abud a récemment le reçu le Prix Antonio-Lamer de l’Association des avocats et avocates de la défense.

Cette reconnaissance, du nom de l’ancien juge en chef de la cour Suprême du Canada, vise à souligner l’excellence de la carrière d’un avocat criminaliste de plus de 25 ans d’expérience.

« Recevoir ce prix fait chaud au cœur, car je pense avoir toujours eu une pratique ordinaire, alors je prends ça avec une grande humilité. C’est bien mieux que de gagner une compétition juridique », dit-il. Il l’a reçu le 22 mars, à l’occasion du 12e colloque de l’AQAAD, qui se tenait dans les Laurentides.

Me Abud est originaire de la vallée de la Matapédia et exerce à Amqui, mais il a traversé la province pour faire son bac en droit à l’Université d’Ottawa. Pour lui, le travail en région n’a rien à envier à Montréal.

« Le territoire est très dispersé, c’est sûr, mais j’adore la pratique en région. On voyage beaucoup, sans passer des heures dans les transports en commun. J’ai beaucoup aidé mes collègues de l’aide juridique de Matane et de Rimouski, il y a une belle fraternité ici, beaucoup d’entraide », explique celui qui a occupé à lui seul le bureau d’aide juridique d’Amqui.

Ce Barreau 1974 a exercé en droit criminel, familial et jeunesse, ainsi qu’en droit social. Il parle de cette expérience comme « l’histoire de (sa) vie »

« Plus jeune, j’étais souvent l’arbitre durant les compétitions sportives, on me demandait toujours de prendre les décisions et j’avais le tempérament d’aider les gens », dit Me Abud pour expliquer son choix de se tourner vers le droit.

Tout au long de sa carrière, plusieurs dossiers l’ont marqué dont celui d’un homme en particulier. « Il avait la cinquantaine et avait passé la moitié de sa vie en prison. Je voyais qu’il était dans une grande solitude et qu’il semblait presque préféré rester en prison. Je lui ai fait comprendre que si moi je pouvais croire en lui, d’autres pourraient. Finalement, il s’en est sorti, il est retourné à l’école et a décroché un emploi. Il m’a un jour dit que je l’avais beaucoup aidé, ça m’a beaucoup touché », raconte-t-il.

L’avocat a aussi été bâtonnier du Bas-Saint-Laurent – Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine de 2004 à 2006. « Durant ce mandat, j’ai tout fait pour n'oublier personne et cette expérience m’a aussi permis de réaliser à quel point le Barreau fait tout pour protéger le public », dit-il.

Aujourd’hui, il a quitté le bureau de l’aide juridique d’Amqui et est en pourparlers avec deux bureaux pour devenir avocat-conseil. « Je ne veux pas arrêter, je suis encore bien trop jeune », dit-il en souriant.
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