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Les avocats de la défense dénonce les propos du ministre de la justice sur les « peines Netflix »

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Sonia Semere

2025-03-07 12:00:32

Danielle Smith, a trouvé un allié : Simon Jolin-Barrette. Sources : Radio-Canada / La Presse canadienne / Spencer Colby
Danielle Smith, a trouvé un allié : Simon Jolin-Barrette. Sources : Radio-Canada / La Presse canadienne / Spencer Colby
Le ministre de la Justice suscite la polémique avec ses commentaires sur les peines d’emprisonnement en matière de violence sexuelle…

La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a trouvé un allié : Simon Jolin-Barrette. Le ministre de la justice du Québec s’est récemment exprimé dans une lettre ouverte publiée dans le National Post au sujet de l’assouplissement des sentences par le gouvernement Trudeau.

Tout comme elle, celui-ci déplore le projet de loi C-5, qui permet désormais des peines d’emprisonnement dans la collectivité, appelées «peines Netflix», pour une infraction de violence sexuelle.

« En raison de ces changements législatifs, plusieurs délinquants ont reçu des peines clémentes », dénonce-t-il dans sa lettre ouverte.

« Au Québec, nous croyons fermement que les peines infligées doivent refléter la gravité des gestes commis. Les personnes victimes de ces crimes odieux vivent avec les conséquences pour le reste de leur vie », poursuit-il.

Mes Clara Daviault et Laurence Juillet. Sources : Yves Ménard Avocats et LinkedIn
Mes Clara Daviault et Laurence Juillet. Sources : Yves Ménard Avocats et LinkedIn
Des propos qui ont été vivement critiqués par l’Association des avocats de la défense du Québec. Mes Clara Daviault et Laurence Juillet, deux membres de l’association ont pris la parole chez nos confrères de La Presse.

« Cette terminologie réductrice, bien que politiquement percutante, est un dangereux raccourci qui alimente une rhétorique populiste risquée. À une époque où les institutions démocratiques sont constamment attaquées par des discours simplistes et polarisants, il est impératif de défendre une justice fondée sur les faits et le droit, plutôt que sur des slogans épouvantails », déclarent-elles dans leur lettre d’opinion.

Les deux avocates assurent que «cette approche ne protège ni les victimes ni la société, mais contribue à diviser l’opinion publique au lieu de l’informer».

Si elles reconnaissent une véritable perte de confiance dans le système judiciaire de la part de la collectivité, selon elles, c’est plutôt «l’utilisation politique et sensationnaliste du discours sur la justice criminelle» qui y contribue.

« Nous ne pouvons que déplorer de tels propos, qui n’ont pour effet que de contribuer au cynisme des justiciables », concluent-elles.

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