Les avocats québécois les plus influents au Canada
Audrey Bonaque
2021-10-01 15:00:00
Me Karine Grand’Maison, Me Pierre Hamel, Me Éloïse Gratton, Me Fannie Lafontaine et Me Elisabeth Brousseau sont les cinq québécois à en faire partie.
Chaque année, le magazine canadien des avocats publie ce palmarès qui se divise en cinq catégories. Les candidats ont été classés dans la catégorie dans laquelle ils ont exercé le plus d’influence et cela peut différer de leur principal domaine.
Nous vous présentons les heureux lauréats québécois 2021....
Karine Grand’Maison
Karine Grand’Maison a été reconnue dans la catégorie « In house », c-a-d comme conseillers juridiques en entreprise. Elle travaille comme conseillère juridique pour l’organisation biopharmaceutique Pfizer depuis 2008.
Sa pratique se concentre principalement en droit commercial, droit de la santé et litiges civils.
Me Grand’Maison conseille les dirigeants d'entreprise par rapport à des questions juridiques et réglementaires, ainsi que l'éthique et l'intégrité des affaires. Cette année, elle a travaillé sur l'accessibilité du vaccin Pfizer contre la COVID-19 pour tous les Canadiens.
Avant de travailler pour l’entreprise, elle a pratiqué chez Woods et Stikeman Elliott.
De plus, elle est membre de l'Association canadienne des conseillers juridiques d'entreprises et du chapitre canadien de l'Association of Corporate Counsel.
Diplômée en droit civil et common law de l’Université d’Ottawa, elle a été admise au Barreau du Québec en 2006.
Pierre Hamel
Me Hamel fait partie des avocats les plus influents dans la catégorie « In house ». Il travaille en tant que directeur des affaires juridiques à l’Association de la construction du Québec.
Sa pratique se concentre en droit des compagnies et des sociétés ainsi qu’en litige civil et de la construction.
Il a joué un rôle important pour la défense des intérêts des entrepreneurs au Québec. Il a travaillé pour les soutenir pendant la pandémie et il a pu faire avancer la législation sur les paiements rapides.
Au cours de sa carrière, il a acquis de l’expérience en travaillant pour la firme Gauthier Simard Ouellet Mazurette & Tremblay pendant plus de cinq ans et pour le cabinet De Grandpré Godin pendant 12 ans.
Diplômé en droit de l’Université de Montréal, il a été admis au Barreau du Québec en 1982.
Éloïse Gratton
Me Gratton se retrouve une nouvelle fois parmi les avocats les plus influents dans la catégorie « affaires ». Le travail de l’avocate a déjà été reconnu parmi les 25 avocats les plus influents au Canada en 2016.
« Je suis fière d’en faire partie et je suis ravie aussi qu’il y ait quatre autres québécois qui se sont illustrés sur le plan national », nous a-t-elle dit.
Elle pratique chez Borden Ladner Gervais à titre d’associée, depuis 2015, et agit comme co-chef national du groupe de pratique Respect de la vie privée et protection des renseignements personnels.
« Quand je suis arrivé au cabinet, tout était à bâtir alors qu’aujourd’hui je suis vraiment bien entourée. On est une douzaine d'avocats vraiment spécialisés. On ne fait que de la protection de la vie privée et la protection des renseignements personnels. On est le centre d’excellence pour tous les services conseils dans ce domaine à Montréal. Je suis choyée d'être dans un cabinet qui m'encourage et d'avoir une belle équipe derrière moi. C’est vraiment le fruit d’un travail d’équipe », a-t-elle souligné.
Membre du Barreau du Québec depuis 1998, elle se spécialise en droit administratif, constitutionnel et public ainsi qu’en droit des technologies de l’information.
« J'œuvre dans un champ de pratique qui est vraiment d’actualité avec les nouvelles technologies, les plateformes web ainsi que l’investissement dans l’innovation et la recherche par les entreprises. Il y a beaucoup aussi de boîtes qui s'intéressent aux technologies liées à l'intelligence artificielle », a-t-elle affirmé.
Elle conseille les sociétés sur les pratiques commerciales relatives à la monétisation des mégadonnées et à l’utilisation de l’intelligence artificielle. De plus, elle traite des dossiers portant sur la gestion des renseignements personnels, la protection de la vie privée et tout ce qui est en lien avec la conformité, la gestion de risques, les enjeux en matière d’éthique et la gouvernance d’entreprise.
« Dans la dernière année, il y a eu des réformes en matière de protection de la vie privée. Mon équipe et moi-même avons été invités à témoigner et à soumettre des commentaires pour le Gouvernement du Canada pour l'application d’avis d’exposition à la COVID-19 et pour le Gouvernement du Québec pour le projet visant à revoir le cadre juridique applicable de la gestion à la protection des renseignements personnels en matière de santé et services sociaux », nous a-t-elle expliqué.
L’avocate est également membre du conseil d’administration de la Fédération de natation du Québec, du Conseil consultatif de l'application d'avis d'exposition à la COVID-19, du Comité Innovations et propriété intellectuelle de la Chambre de commerce du Canada.
Diplômée en droit civil de l'Université de Montréal, elle détient une maîtrise en droit des technologies de l’information de l’Université de Montréal en 2002 et un doctorat en renseignements personnels et protection de la vie privée de l’Université de Montréal et l’Université Paris II, en 2012.
Fannie Lafontaine
Fannie Lafontaine, professeure titulaire à la Faculté de droit de l’Université Laval, a été reconnue dans la catégorie « Gouvernement, organismes à but non lucratif et associations ».
Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la justice internationale pénale et les droits fondamentaux, elle dirige le partenariat canadien pour la justice internationale et la Clinique de droit international pénal et humanitaire.
« L’analyse relative au génocide produite par Fannie Lafontaine, ainsi que ses rapports et interventions percutants, ont eu des impacts très importants sur le discours entourant les violations des droits humains dont sont victimes les Premières Nations au Canada », a écrit le Canadian Lawyer Magazine dans l’article.
Elle a participé à l’enquête sur des allégations de conduite criminelle de policiers contre des autochtones à travers le Québec. Son expertise et son expérience aux Nations Unies a permis de rendre compte l’existence d'un racisme systémique dans les forces policières envers les peuples autochtones du Québec. Ce qui a pu contribuer à la création de la Commission d'enquête Viens.
Elle a également été la rédactrice principale du rapport supplémentaire de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, initulé Une analyse juridique sur le génocide.
Membre du Barreau du Québec depuis 2000, son expertise se concentre en droit criminel et pénal, droit international public ainsi qu’en droits et libertés de la personne.
Elisabeth Brousseau
L’avocate Elisabeth Brousseau fait partie des avocats les plus influents dans la catégorie « Droits de la personne, de la défense et du droit pénal ». Elle est associée chez McCarthy Tétrault à Montréal.
« J'étais surprise et très heureuse de me voir décerner ce prix pancanadien. Quand on s’investit dans différentes causes, comme moi depuis des années, on ne fait pas cela pour gagner des prix. Je suis investie dans les droits de la personne mais en parallèle de ma pratique parce que je ne traite pas forcément des dossiers en droit de la personne au cabinet », a-t-elle reconnu dans une entrevue avec Droit-inc.
Sa pratique est principalement axée sur le litige civil, commercial et contractuel, les actions collectives, la protection du consommateur, la protection de la vie privée, la responsabilité professionnelle et médicale.
Plaideuse chevronnée, elle représente régulièrement des clients devant les tribunaux civils et administratifs.
L’avocate est reconnue pour son engagement dans de multiples organisations et causes dont les droits de la communauté LGBTQ ainsi que les droits des femmes et l’égalité en milieu de travail. En effet, elle est membre fondatrice du comité LGBT du Barreau du Québec auquel elle siège au Conseil d’administration.
Avec cette reconnaissance, elle souhaite en inspirer d’autres dans la profession.
« C’est déjà un privilège de pouvoir pratiquer cette profession. Je souhaiterais qu’il y ait une meilleure diversité et inclusion au sein de la profession pour atteindre une meilleure justice. Il faut qu’il y ait des avocats de tout horizon car c’est une manière d’avoir une meilleure représentativité devant les tribunaux. La profession est déjà en train de se diversifier grâce à différentes initiatives d'inclusion dans les grands cabinets, gouvernements et entreprises privées », a-t-elle déclaré.
Elle est également membre et co-présidente sortante du conseil d’administration du comité « Conférence sur l’orientation et l’identité sexuelles » de l’Association du Barreau canadien. En 2019, elle a été nommée secrétaire du conseil d’administration de l’organisation Égides, une alliance internationale francophone pour l'égalité et les diversités.
Diplômée en sciences de l’Université de Montréal, elle a obtenu un baccalauréat en droit civil à l’Université de Sherbrooke en 2010.
Voici la liste complète des lauréats :
Catégorie « In House »
Kene IIochonwu : conseiller juridique pour la Parkland Corporation en Alberta.
Catherine Chow : conseillère juridique pour Keg Restaurants Ltd à Vancouver.
Chinelo Meg Egbunonu : conseillère transactionnelle pour la Société canadienne d'hypothèques et de logement à Ottawa.
Karine Grand’Maison : conseillère juridique sénior pour Pfizer à Montréal.
Pierre Hamel : directeur des affaires juridiques de l’Association de la construction du Québec.
Catégorie « Acteurs de changement »
Donna Purcell, Q.C : avocate plaidante pour la firme Donna Purcell QC Law.
Marcus M. Sixta : avocat fondateur du cabinet Crossroads Law & de la firme Coach My Case à Calgary.
Aaron Baer : associé et directeur pour Renno & Co à Toronto.
Maneesha Gupta : associée juridique pour la banque TD Bank.
Imran Kamal : avocat pour la Children’s Aid Society.
Catégorie « Affaires »
Craig A.B. Ferris, QC, FCIArb. : associé chez Lawson Lundell LLP à Vancouver.
Eva Bellissimo : associée chez McCarthy Tétrault LLP à Toronto.
Éloise Gratton : associée chez Borden Ladner Gervais LLP à Toronto et Montréal.
Navin Joneja : associé chez Blake Cassels & Graydon LLP à Toronto.
Matthijs van Gaalen : associé chez Gowling WLG LLP à Toronto.
Catégorie « Gouvernement, organismes à but non lucratif et associations »
Rosalie Abella : juge à la retraite de la Cour Suprême du Canada.
Joseph Hillier : procureur général de l’Ontario à Toronto.
Fannie Lafontaine : professeure à la Faculté de droit de l’Université de Laval à Québec.
Sara Gwendolyn Ross : assistante professeure à la Faculté de droit Schulich de l’Université de Dalhousie à Halifax.
Elliot Pobjoy : conseiller général et stratégique à l’organisation War Child Canada à Toronto.
Catégorie « Droits de la personne, de la défense et du droit pénal »
Elisabeth Brousseau : associée chez McCarthy Tétrault LLP à Montréal.
Arleen Huggins : associée chez Koskie Minsky LLP à Toronto.
Lorin MacDonald : avocate spécialisée et fondatrice de l’entreprise HearVue inc. à Toronto.
Avnish Nanda : associé chez Nanda & Company.
Janani Shanmuganathan : associé chez Goddard & Shanmuganathan LLP à Toronto.