Une grande avocate lance son propre cabinet…
Marie-ève Buisson
2022-09-27 15:00:00
Celle qui a récemment remporté le titre de « Best Lawyers in Canada 2023 for work in : Family Mediation » lance ce projet avec trois de ses associés, Me Stéphanie Tremblay, Me Michaël Plante et Me Emily Kissel. Deux parajuristes se joindront bientôt à l’équipe dans les prochains jours.
Pour l’occasion, Droit-inc s’est entretenu avec Me Fourcand afin de connaître les raisons qui l’ont poussé à ouvrir ce nouveau cabinet, mais aussi pour en apprendre davantage sur les valeurs de FTKP.
Depuis quand pensez-vous ouvrir votre propre cabinet?
Cela fait plusieurs années que mes associés et moi-même avons discuté de cette idée. Mais je crois que le tout s’est concrétisé en janvier dernier, lorsqu’on a réalisé que nous avons réussi à traverser cette pandémie avec notre petite équipe.
On a aussi compris que nous n’avions pas besoin des services d’un grand cabinet pour atteindre nos objectifs. C’est le travail d’équipe et notre équipe complémentaire qui nous ont permis de bien servir nos clients.
Comment s’est déroulé l’annonce de votre départ chez Miller Thomson?
Ça été très émouvant pour nous de devoir faire cette annonce. Mais je pense que le cabinet a très bien compris notre démarche. Miller Thomson est le seul bureau national à avoir un département en droit de la famille et ce n’est pas le domaine qui est le plus central.
C’est pourquoi ils ont bien accueilli notre volonté d’ouvrir un cabinet qui met de l’avant notre expertise qui est le droit familial. Je dois aussi ajouter que nous avons gardé d’excellentes relations avec Miller Thomson, puisqu’on va continuer à collaborer avec eux dans tous leurs dossiers en droit de la famille.
Voulez-vous prendre de l’expansion ou garder une petite équipe?
Nous voulons rester à taille humaine, mais on veut aussi s’agrandir. On souhaite avant tout s’assurer que notre pratique reste dans le domaine du droit de la famille et non dans des expertises que l’on connaît moins bien. On a aussi la volonté d’engager des personnes qui partagent notre vision du droit et nos valeurs.
Quelle est exactement votre vision du droit? Et quelles sont les valeurs de votre cabinet?
Comme je le dis tout le temps, le droit de la famille est un domaine très émotif. Il faut toujours garder la tête froide et tenter de ne pas envenimer les situations. Il faut aussi essayer d’aider les clients à prendre des décisions raisonnables qui prennent en compte leurs intérêts à long terme.
Chez FTKP, nous voulons développer des relations respectueuses avec les membres de l’équipe, les clients et les associés. Nous allons aussi privilégier l’embauche de personnes complémentaires à notre équipe.
Les avocats ont souvent tendance à embaucher des personnes qui leur ressemblent, mais ici ce ne sera pas le cas. On aura plutôt des avocats qui sont meilleurs dans certains domaines et moins bons dans d’autres. On veut respecter la différence et célébrer les différentes forces des gens.
Avez-vous pensé à embaucher un nombre égal d’hommes et de femmes dans votre cabinet?
En droit de la famille, il y a beaucoup moins d’hommes que de femmes, donc ce n’est pas vraiment envisageable de le faire à court terme. À Montréal, je crois qu’il y a environ 80 % de femmes versus 20 % d’hommes dans le domaine du droit de la famille. Par contre, nous voulons une équipe diversifiée côté langue, culture, origine, etc…
De quoi êtes-vous le plus fière en lançant votre propre cabinet?
Je suis très heureuse d’avoir pu fonder, avec mes collègues associés, ce cabinet qui est majoritairement composé de femmes. C’est aussi un privilège de pouvoir engager les futurs avocats et s’assurer qu’ils seront dans une équipe diversifiée. Je veux que notre équipe soit un vent de fraîcheur pour la diversité et pour l’égalité.
Me(e)
il y a 2 ansDifficile de ne pas faire de jeu de mots avec le nom du cabinet, surtout en droit familial!
Félicitations pour votre initiative et bonne continuité!
Pirlouit
il y a 2 ansComment elle peut avoir gagné meilleure avocate de 2023 si on est en 2022