Celle qui s'impose !
Natacha Mignon
2010-06-02 14:40:00
C'était là la question à ne pas poser à cette avocate, admise au barreau en 2003 et piquée, comme elle le dit, depuis 2005 à l’Association du jeune barreau de Montréal.
"On ne peut pas accepter que le poste de président soit réservé aux célibataires / pères", dit-elle.
La jeune femme a annoncé en décembre 2008 qu'elle se présentait à la vice-présidence et y est parvenue, après une campagne disputée contre Me Philippe de Grandmont.
« Jusqu’à la présidence on se débrouille et on peut faire en sorte que l’implication pour l’association n’empiète pas sur ses obligations professionnelles, dit-elle. Mais en devenant présidente, ce n’est plus possible. Il faut que l’employeur soit derrière nous. J’ai une entente avec Osler. »
Son bureau lui a accordé le même traitement que celui offert par d’autres grands cabinets ayant été employeurs d’un président de l’association et l’a donc dégagé d’environ 150 heures facturables.
« J’ai conscience d’en demander beaucoup, d’autant que j’ai cumulé deux congés maternité » , dit-elle.
« Comment j’y arrive ? J’accepte mal de me faire dire non. Je dois en plus être téméraire pour penser que je peux tout faire. Alors oui, certains jours je suis tiraillée, même fatiguée. Mais personne ne m’a forcée ni à demeurer en grand cabinet, pas plus qu’à avoir deux enfants et encore moins à prendre la tête de l’AJBM. Alors, j’assume et ne me plains pas. »
Que faire de toute cette énergie ?
Joséane Chrétien est rompue au fonctionnement de l’association, dans laquelle elle siège depuis cinq ans, ayant été initialement bénévole du Comité affaires publiques.
Elle sait que l’association est avant tout une institution collective et elle ne veut pas faire table rase du passé, même si elle promet créativité et renouveau.
Son mandat débuté le 13 mai dernier commence concrètement aujourd’hui avec le lancement du blogue du CRL, développé par le comité Recherche et Législation.
« C’est un gros projet pour l’association, dit-elle. On veut recueillir de l’information jurisprudentielle et législative intéressante. Il ne s’agit pas de faire une revue exhaustive, mais plutôt pertinente des nouvelles décisions qui sortent. »
Me Chrétien se lance également dans l’organisation d’un nouveau concours de plaidoirie en anglais, qui sera le pendant anglophone de l’actuel Prix Paris-Montréal. Première édition septembre prochain.
Un autre de ses dadas sera la rédaction d’un mini-guide pratico-pratique sur un thème qu’elle connaît bien, celui de la conciliation travail-famille. Quand ? « Je vous le promets avant l’été ! », dit-elle.
Qu’augure cette présidence pour la suite ?
« Oh là, je ne prévois pas ma vie comme cela, j’ai une grosse année devant moi. Pour la suite, on verra ! »

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Anonyme
il y a 15 ans> « Joséane Chrétienne, 31 ans, un travail chez Osler, 2 enfants en bas âge et maintenant présidente de l’Assos. de l’AJBM ».
> Encore une wonderwooman !
> Mais comment font-elles toutes ces femmes pour être au top ?
> Il y a là dessous une baby-sitter hors pair et un mari au garde-à-vous!
Joséanne Chrétien a certes a un mari hors pair (associé dans un grand cabinet), mais elle n'a pas de nanny. Peut-être qu'elle n'a simplement pas le sentiment de culpabilité qu'ont certaines femmes a laisser leurs enfants à la garderie, au papa ou à la grand-maman (et qui explique en partie qu'elles décrochent de leur carrière), ceci conjugué à un excellent sens de l'organisation (et un excellent service d'entretien mégager pour la maison). Il n'y a aucune raison pour que les hommes arrivent à conjuguer travail-famille-activités professionnelles et que les femmes n'arrivent pas (outre bien sûr la culpabilité que certaines femmes ont déjà exprimé sur ce site). La culpabilité, ça se soigne. Il ne faut pas la laisser éloigner les femmes des objectifs professionels qu'elles avaient avant d'avoir des enfants. Nos mères et grand-mères n'ont pas travailler si fort pour nous faire accéder au marché du travail pour que nous décrochions si près du but.
Anonyme
il y a 15 ans>Nos mères et grand-mères n'ont pas travailler si fort pour nous faire accéder au marché du travail pour que nous décrochions si près du but.
Nos grand mère (pour les gens de ma génération) ont travailler car l'industrie de guerre avait besoin de bras, et que les hommes étaient partis combattre (ou se cachaient dans le bois).
Dans une société de consommation qui produit tant de bébelles, les financiers et les grands propriétaires ont intérêt à ce que les femmes travaillent, et ils vont s'arranger pour qu'elles aient besoin de le faire.
Les "aspirations professionelles des femmes", ça touche la minorité qui peut accéder à quelque chose d'enrichissant, c'est à dire une faible minorité. Dans le cas de la cassière de chez Super C ou la vendeuse de chez Walmart, je suis certain qu'elles préféreraient ne pas être obligé de travailler, et consacrer du temps à leurs famille.
Ce ne sont pas des oppositions hommes-femmes qui sont les principaux obstacles à l'amélioration du sort des femmes, comme la propagande féministe essai de le faire croire. C'est la concurrence entre salariés et grands propriétaires pour le partage de la richesse. Quand elles sont à la tête d'empires commerciaux, les femmes exploitent les femmes aussi bien que le font les hommes.
Anonyme
il y a 15 ans> >Nos mères et grand-mères n'ont pas travailler si fort pour nous faire accéder au marché du travail pour que nous décrochions si près du but.
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> Nos grand mère (pour les gens de ma génération) ont travailler car l'industrie de guerre avait besoin de bras, et que les hommes étaient partis combattre (ou se cachaient dans le bois).
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> Dans une société de consommation qui produit tant de bébelles, les financiers et les grands propriétaires ont intérêt à ce que les femmes travaillent, et ils vont s'arranger pour qu'elles aient besoin de le faire.
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> Les "aspirations professionelles des femmes", ça touche la minorité qui peut accéder à quelque chose d'enrichissant, c'est à dire une faible minorité. Dans le cas de la cassière de chez Super C ou la vendeuse de chez Walmart, je suis certain qu'elles préféreraient ne pas être obligé de travailler, et consacrer du temps à leurs famille.
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> Ce ne sont pas des oppositions hommes-femmes qui sont les principaux obstacles à l'amélioration du sort des femmes, comme la propagande féministe essai de le faire croire. C'est la concurrence entre salariés et grands propriétaires pour le partage de la richesse. Quand elles sont à la tête d'empires commerciaux, les femmes exploitent les femmes aussi bien que le font les hommes.
Je m'abstiendrai de répondre à ce commentaire marxiste-léniniste, outre par des exemples peu édifiants de cette doctrine : chute du bloc de l'est, ouverture de la Chine au capitalisme pour sauver sa doctrine communiste.
Ma grand-mère vous répondra pour le reste, elle sera sans doute outrée par vos propos.
Me
il y a 15 ansOn dirait que le dossier de la STM ressemble étrangement à celui ci. Dans SFL, la Régie crochetait intensément un sur-mesure pour que seul Microsoft puisse apparaître comme pouvant être choisi. Heuresement que le juge, même malgré la présence d'un plaideur phénoménal comme Karim, y a vu clair.
Dans STM, le constructeur chinois prétend essentiellement la même chose: en tenant mordicus au métro sur pneus, la STM restreint artificiellement la liste - chose qu'elle n'a pas le droit de faire. Félicitations à Me Grey qui vient de grandement bonifier son cahier d'autorités jeudi passé... SFL va être très pratique dans STM.