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Lapointe Rosenstein et LKD se courtisent-ils ?

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Rene Lewandowski

2007-09-13 13:40:00

Maintenant que la fusion entre Lavery de Billy et 35 avocats de Desjardins Ducharme est chose faite, une question taraude bien des gens de la communauté juridique : quels cabinets seront les prochains à se rapprocher.

Après tout, la naissance de ce nouveau géant a de quoi inquiéter la concurrence, particulièrement les cabinets régionaux de taille moyenne.
Des rumeurs, il y en a tout le temps, et comme journaliste, j’ai appris à m’en méfier. En juin dernier, le National Post évoquait par exemple une possible fusion entre Fasken Martineau et McMillan Binch Mendelsohn. Doit-on y accorder quelque crédibilité ?

Une source bien informée soutient que Fasken chercherait dans ce présumé rapprochement une façon de renforcer son secteur de financement corporatif à Toronto, là où justement McMillan est très fort. Mais voilà, qu’arriverait-il du bureau montréalais de Mcmbm ?

C’est d’ailleurs à Montréal qu’une autre rumeur se fait de plus en plus persistante : une fusion entre Langlois Kronström Desjardins (LKD) et Lapointe Rosenstein (LP).

Une réunion secrète aurait même eu lieu à la mi-juillet entre un trio de dirigeants de LKD et un autre de LP, confirment deux sources.

L’associé-directeur de LKD, Jean-François Gagnon, n’a pas rappelé Droit-inc.com. Et Bruno Floriani, le président du comité stratégique de LP, nie catégoriquement qu’une telle rencontre ait eu lieu et que LP ne discute avec aucun bureau présentement.

Cela dit, il ne serait pas surprenant que ces deux cabinets tentent de se rapprocher.

Primo, les deux firmes ont échoué dans leur tentative de se jumeler avec Desjardins Ducharme. LKD, rappelons-le, avait finalement dit non après une vérification diligente. Quant à LP, ce sont plutôt les dirigeants de DDSM qui n’étaient pas chaud à l’idée.

Secundo, les deux cabinets ont eu par le passé des discussions avec plusieurs bureaux, sans jamais arriver à une entente.

LKD a très brièvement discuté avec De Grandpré Chait, plus sérieusement avec Colby, Monet, Demers, Delage & Crevier, ainsi qu’avec Pothier Valiquette (tiens, tiens) et d’autres encore.

Quant à Lapointe Rosenstein, la possibilité d’une fusion avec un bureau national a depuis longtemps été renvoyée aux calendes grecques, après les échecs des discussions avec DDSM, Gowlings et Fraser Milner, il y a déjà plusieurs années.

Une dernière option serait un rapprochement avec Blakes, mais comme on n’y croit plus vraiment, on se dit qu’une fusion avec un bureau régional avec une forte proportion d’avocats francophones demeure la meilleure alternative.

Il faut dire que Lapointe Rosenstein a bien besoin de francophones ces temps-ci, particulièrement depuis le départ de Denis Chaurette pour Fasken Martineau. Car c’était lui le « rainmaker » de la firme auprès des clients francophones.

Et avec les désertions d’Howard Levine et de Carole Turcotte pour Blakes, LP a aussi besoin de regarnir son secteur de valeurs mobilières, notamment depuis que l’équipe de Gilles Séguin a opté pour BCF après avoir presque dit oui à LP.

Évidemment, à première vue, un rapprochement avec LKD paraît bizarre. Car le cabinet est surtout reconnu pour son expertise en litige, grâce à la réputation de son fondateur, Raynald Langlois, un des meilleurs plaideurs au pays.

Sauf qu’à Montréal, LKD possède une petite équipe (une quinzaine d’avocats) très dynamique en droit commercial. Dynamique et…francophone, en plein dans ce qui intéresse Lapointe Rosenstein!

Des sources soutiennent d’ailleurs que seul ce petit groupe de LKD se joindrait à LP si les discussions aboutissaient. D’autres estiment plutôt qu’une fusion complète entre le bureau montréalais de LKD et LP ferait plus de sens parce que la nouvelle entité deviendrait un joueur important à la fois en litige et en droit commercial.

Mais ça, ce ne sont que des rumeurs…
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