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50 ans de carrière pour ces deux avocats!

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Marie-ève Buisson

2022-10-20 15:00:00

Deux avocats d’un ont récemment célébré leur 50e anniversaire d’inscription au Tableau de l’ordre. Qui sont-ils?
Mes Yves Gonthier et Guy Tremblay. Sources: Site web de BCF et Shutterstock
Mes Yves Gonthier et Guy Tremblay. Sources: Site web de BCF et Shutterstock
Mes Yves Gonthier et Guy Tremblay ont maintenant 50 ans de pratique en tant qu’avocats. Ils travaillent tous les deux pour le cabinet BCF en tant qu’associés en droit du travail.

« Félicitations, Yves, pour cette belle et longue carrière et pour ta contribution à la profession. Nous sommes très chanceux de te compter parmi nous. Guy, nous sommes chanceux de te compter parmi nous et te félicitons chaleureusement pour tes 50 années d’une pratique exceptionnelle! », a mentionné le cabinet sur LinkedIn.

Pour l’occasion, Droit-Inc a reçu en entrevue les deux avocats pour discuter de leur carrière, de qui les a marqués et de ce qu’ils ont remarqué comme changement dans le monde juridique.

Dites-moi, quel est votre secret pour rester aussi longtemps dans la profession?

G: Vous savez, ça ne prend pas un génie pour faire 50 ans de barreau... Ça prend une bonne santé, mais aussi de la passion! Il faut aimer ce qu’on fait, parce que si on n’a pas le goût de travailler, on va chercher toutes les raisons possibles pour prendre sa retraite.

Y: Aussi, il y a beaucoup de gens qui vont arrêter de pratiquer plus tôt dans leur carrière. Si on veut continuer, il faut rester actif. Il faut aussi garder dans notre entourage des gens qui veulent continuer de collaborer avec nous. C’est pas mal ce qu’on retrouve chez BCF, Guy et moi!

G: On va se le dire, il n’y a rien de pire que de travailler pour avoir un salaire. On est alors esclave de ce que l'on fait. L’argent doit être secondaire, sinon c’est un peu comme courir après une enveloppe en oubliant les bonbons qui sont à l’intérieur.

Et comment êtes-vous entré dans le domaine du droit? Qu’est-ce qui vous a incité d’aller étudier là-dedans?

G: Personnellement, je viens d’une famille qui vivait dans des conditions très modestes. Par contre, mes parents ont toujours valorisé l’instruction. Avec eux, j’ai compris que l’instruction était la clé de la liberté. Et c’est ce qui m’a amené à être avocat. Mon diplôme et ma famille ont changé ma vie et m’ont permis d’entrer dans le monde juridique.

Y: Moi aussi, je ne viens pas d’une famille qui a travaillé dans le milieu juridique. Avec le temps, j’ai pu prendre connaissance du métier d’avocat et j’ai su que c’était ce que je voulais faire. Mais il était clair pour moi que je voulais être en pratique privée. Je voulais être en contact avec mes clients, mes opposants et mes collègues. Regardez aujourd’hui, mon voisin de bureau est Guy Tremblay, avec qui j’ai fait le Barreau!

Est-ce qu’il y a un moment dans votre carrière qui vous a marqué?

G: Je crois sincèrement que c’est dans mon enfance, lorsque ma famille m’a instruite. Quand je suis devenu avocat, j’ai changé de « ligue » et aujourd’hui, je me rends compte que ça n’aurait pas été possible sans diplôme. Mes études ont changé ma vie et je ne vais jamais assez remercier ma famille pour ça.

Y: Pour moi, c’est lorsque je me suis vu pour la première fois en première page dans le journal Le Soleil. La photo était utilisée pour démontrer un peu ce qu’était un avocat en droit du travail. C’était vraiment spécial pour moi de me voir dans le journal un samedi matin et en même temps, ça m’a permis de ne plus avoir à dire aux gens que j’étais avocat en droit du travail!

De quoi êtes-vous le plus fier?

G: Je suis fier d’être encore passionné par ce que je fais. Aujourd’hui, je côtoie des jeunes qui ont de nouvelles idées et d’autres préoccupations. Chez BCF, je suis entouré de personnes intelligentes qui veulent travailler et qui sont passionnés, dont mon collègue Yves Gonthier. C’est toujours avec regret que je quitte mon bureau le soir, car j’aimerais y rester pour continuer de faire avancer les choses que j’aime. J’ai encore ma pratique avec moi et qui m’occupe assez pour m’empêcher de réaliser que je vieillis!

Y: De mon côté, je suis fier d’avoir fait une différence dans la vie de certaines personnes. Quand ç'a été annoncé sur LinkedIn que je célébrais mon 50e anniversaire de pratique, j’ai reçu plusieurs commentaires d’anciens clients à qui je n’avais pas parlé depuis longtemps. Il y a même certains de mes clients en Abitibi-Témiscamingue qui m’ont offert une plaque sur laquelle il était écrit: « De votre famille d'Abitibi-Témiscamingue ». Ça m'a touché.

Qu’est-ce qui a le plus changé dans le domaine du droit selon vous, depuis les 50 dernières années?

G: On est tout d’abord beaucoup plus d’avocats qu’avant! Quand j’ai commencé, nous étions environ 1500 au Québec et aujourd’hui on est plus de 30 000 avocats. Mais je pense que ce qui a le plus changé dans le domaine du droit, c’est l’abondance des chartes et des lois. Ça a complètement modifié notre pratique, surtout en droit du travail!

Y: Absolument! Je dirais aussi que c’est la technologie… Aujourd’hui on peut envoyer des documents beaucoup plus rapidement, on peut aussi chercher de l’information plus facilement et ça nous permet en plus de travailler à distance! On l’a vu avec la pandémie. Et avec l’arrivée du cellulaire, on peut maintenant faire des rencontres téléphoniques pendant qu’on fait un voyage en voiture.
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