Campus
Fac de Sherbrooke : innover en région
Nicholas Teasdale
2011-01-31 15:00:00
Le président de l’association étudiante de l’université de Sherbrooke, Raphaël Viens Côté, a grandi juste à côté de l’université de Montréal. Il a tout de même choisi d’aller à Sherbrooke. Droit-Inc lui a posé quelques questions.
Droit-Inc.com : Quelle est votre priorité pour 2011 ?
Raphaël Viens Côté : Mon mandat se termine le 1er avril. Au cours de l’année, notre approche a été de travailler de concert avec la direction facultaire pour arriver à des bons résultats pour les étudiants, spécialement au niveau des infrastructures. Mon projet le plus important aura été le réaménagement du local l’Endroit. Le salon étudiant était un peu vieillot et méritait d’être agrandi. L’idée a germé dans le mandat précédent, mais nous avons mené les consultations avec les étudiants et fait aboutir le financement du projet, qui monte à 100 000$, dont 10 000$ proviennent de l’association étudiante. Les rénovations se mettront en branle en mai ou en juin et ce sera prêt pour la rentrée. Nous avons aussi travaillé à diversifier les commandites, en allant chercher les plus petits bureaux.
D-I.com : Voyez-vous l’augmentation potentielle des frais de scolarité et l’endettement scolaire comme un problème ?
R.V.C. : Notre faculté s’est prononcée en faveur du gel des frais de scolarité. La Fédération des étudiants universitaires du Québec et la Fédération des étudiants de l’Université de Sherbrooke nous ont fortement incité à tenir une consultation sur les frais de scolarité. La FEUQ a organisé une conférence et les étudiants présents se sont prononcés en faveur du gel des frais de scolarité. Nous devions tenir une autre assemblée générale pour discuter des moyens de pression, mais je ne vois pas de volonté en ce sens chez nos étudiants. Je suis très à l’aise avec la position de la faculté, mais je ne crois pas avoir un gros mandat pour faire de la politique sur ce sujet.
D-I.com : Encouragez-vous les étudiants à aller en droit même si les perspectives d’embauche se sont resserrées dans les dernières années ?
R.V.C. : La demande est peut-être moins forte, mais l’offre, en termes de notes, est de plus en plus forte. Les cotes R des étudiants qui sortent du CÉGEP sont de plus en plus élevées. Je suis assez confiant pour ce qui est des perspectives de nos étudiants. Le droit reste une formation solide. Il y a de plus en plus de profils atypiques de juristes. Les programmes de deuxième cycle sont tendance. À Sherbrooke, en plus du programme coop, où les étudiants graduent avec un an d’expérience en main, deux programmes permettent d’obtenir le baccalauréat en droit en plus d’une maitrise en sciences de la vie ou un MBA.
D-I.com : Y a-t-il quelque chose à faire au niveau de l’offre de cours pour améliorer l’employabilité de vos étudiants ?
R.V.C. : Écoutez, je suis vraiment vendu Sherbrooke. Je pense qu’il faut le vivre pour le comprendre. Nous avons des classes de cinquante personnes, des professeurs extrêmement disponibles, une université qui innove, de bons résultats au Barreau. Le seul point négatif, c’est la neige sur l’autoroute 10, l’hiver, pour ceux qui veulent avoir un mode de vie plus urbain.
D-I.com : Y a-t-il une situation particulière à votre association dont vous devez absolument tenir compte ?
R.V.C. : Nous avons une petite faculté. Il y a 800 étudiants et les cotisations ne sont pas très élevées. Nous avons aussi des règles de commandite assez strictes : pour les entreprises qui ne sont pas des cabinets, les collaborations sont difficiles. On doit donc être très responsables dans notre planification budgétaire, pour ne pas entraver le travail de l’association dans le futur.
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