Isabelle Gaston a-t-elle fait fléchir Québec ?
Agence Qmi
2012-02-08 07:00:00
L’intervention publique d’Isabelle Gaston, l'ex-conjointe de Guy Turcotte reconnu non-criminellement responsable du meurtre de leurs deux enfants, a secoué le gouvernement Charest. Le ministre de la Justice songerait même à bonifier l’aide aux victimes d’actes criminels.
Sans prendre d’engagement ferme, le ministre soutient que des pistes sont analysées afin d’améliorer le soutien pouvant être apporté aux proches des victimes.
Déjà, croulant sous les critiques, le gouvernement Charest avait fait passer le remboursement de frais funéraires d’un maigre 600 $ à 3 000 $ par victime, en 2007.
Même si le ministre Fournier refuse d’appliquer les recommandations du rapport de l’ex-bâtonnière Madeleine Lemieux sur la modernisation du régime d’indemnisation des victimes d’actes criminels, il laisse poindre de possibles ajustements.
« Des éléments de bonification, nous en avons déjà fait. Nous ne fermons pas la porte. Alors, lorsque nous entendons l’appel qui est lancé, on reste très sensible à ça », a-t-il aussi affirmé.
Dimanche, la mère de deux enfants assassinés par son ex-conjoint, Guy Turcotte, a livré un poignant témoignage dans l’émission ''Tout le monde en parle'', déplorant l’aide insuffisante apportée aux proches des victimes.
Isabelle Gaston a lancé une pétition en ligne sur le site web de l’Assemblée nationale.
Des changements s’imposent
Le Parti québécois a de nouveau réclamé hier des modifications au régime d’aide aux victimes d’actes criminels.
« Le cas de Mme Gaston fait la démonstration éloquente que notre régime comporte d’importantes lacunes », a dit la députée Véronique Hivon. Elle déplore que Québec n’ait donné aucune suite au rapport Lemieux, remis en 2008.
« Près de quatre ans plus tard, le premier ministre soutient qu’il va l’analyser. Ça ne fait pas sérieux », a-t-elle ajouté.
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