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Une justice plus mordante
Agence Qmi
2012-09-28 10:15:00
Le nouveau ministre de la Justice, Bertrand St-Arnaud, veut mieux orienter le système de justice afin qu’il « fasse preuve de la sévérité qui s’impose » en matière criminelle, surtout à l’égard des multirécidivistes de l’alcool au volant.
Moins de deux mois après la tragédie, il a été libéré dans l’attente de son procès. La Couronne s’était opposée, plaidant entre autres que sa libération ferait perdre au public sa confiance envers la justice.
Mercredi, l’ex-ministre de la Justice Marc Bellemare a écrit à Bertrand Saint-Arnaud pour le sommer de porter en appel la décision de libérer Lehoux. Me Bellemare proposait ainsi au nouveau ministre de « marquer le pas vers une justice criminelle plus crédible ».
Précisant qu’il avait lu avec attention la lettre, le ministre a indiqué qu’il ne détenait pas le pouvoir de casser le jugement, rappelant que le « politique » ne peut pas s’immiscer dans un dossier précis de poursuite criminelle. Il a cependant farouchement souligné sa grande préoccupation d’une justice sévère à l’égard des multirécidivistes de l’alcool au volant.
« On sent cette inquiétude dans la population. On comprend les familles (…) Dans les prochains jours, je vais prendre connaissance des orientations du ministère à cet égard. Vous pouvez être certains que je répondrai à la commande s’il y a lieu d’apporter des modifications pour une plus grande sévérité. »
Le ministre a rappelé son pouvoir de « donner de grandes orientations » servant à guider les procureurs de la Couronne dans leurs actions devant « certains dossiers dont, par exemple, l’alcool au volant ». Il ajoute que la première ministre lui a demandé formellement d’être plus sévère face à une série d’actes criminels et plus compatissant pour les victimes.
Avec un grand S
« Mais ma première préoccupation, ce sont les orientations en matière de récidives d’alcool au volant (…) Je suis très sensible à cette situation », a-t-il poursuivi, ajoutant à contrecœur qu’il ne pouvait pas commenter le cas précis de Jacques Lehoux. « C’est difficile de ne pas le faire, mais je peux seulement dire que je suis préoccupé, au sens large, comme toutes les autres situations », s’est-il limité à dire.
« Je peux vous dire que je vais transposer en orientations ces préoccupations à l’égard des crimes. On prend ça au sérieux et je vais m’assurer de la sévérité, avec un grand S, qui s’impose », a-t-il conclu.
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