Dentons-McKenna: fin de l'histoire

L'année 2013 ne verra pas la naissance d'un autre géant du droit.

Alors que Dentons et McKenna Long & Aldridge s'étaient retrouvés autour d'une table il y a un peu plus d'un mois pour discuter d'une fusion, ils ont annoncé mardi qu'ils resteraient deux entités distinctes, indique The Am Law Daily.

Si McKenna a reporté le vote sur la fusion à plusieurs reprises, la décision finale devait être prise à la fin de semaine dernière, pour une conclusion mardi.

Mais une fois de plus, le vote aurait été interrompu en milieu de journée par la direction de McKenna, qui réalisait alors qu'elle ne pourrait pas convaincre la majorité des deux tiers de ses associés, a déclaré un associé senior de chez Dentons.

Les associés du bureau de Washington de McKenna se seraient opposés au regroupement avec la branche américaine de Dentons, laquelle opte pour un système de répartition des profits séparée en fonction des juridictions.

D'après l'avocat de chez Dentons, ce petit groupe d'associés détiendrait le contrôle sur une grande partie des participations de la firme et bloquerait la fusion, alors que 75% des associés de McKenna seraient pour le rapprochement.

Version qui serait démentie par McKenna: «Nous ne sommes pas en mesure de finaliser le rapprochement des deux cabinets pour le moment, mais nous nous réjouissons de maintenir les liens d'amitié et relations de travail que nous avons bâtis», a déclaré un porte-parole.

L'augmentation des taux horaires combinée à la perte du nom McKenna - la nouvelle entité aurait été connue sous le nom de Dentons - auraient eu raison de la fusion pour les avocats de McKenna.