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Une loi sur les lanceurs d’alertes est déposée

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Agence Qmi

2015-12-03 10:02:00

Québec a déposé mercredi un projet de loi pour protéger les lanceurs d’alertes dans le secteur public…

Martin Coiteux, président du Conseil du trésor
Martin Coiteux, président du Conseil du trésor
« C'est un premier grand pas. Pas un petit pas. Un premier grand pas qui est proposé avec ce projet de loi, parce que ça couvre le gouvernement, les organismes publics, les universités. Donc, dans notre cour à nous, là, l'univers du secteur public, c'est un grand pas qui est fait », a lancé le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux.

Le projet de loi ne protégera pas les employés du secteur privé. Il permet aux fonctionnaires de dénoncer une pratique illégale, de la corruption ou un usage abusif des biens publics, par exemple. Ceux qui auraient la mauvaise idée de remettre en question le bien-fondé des objectifs et des politiques du gouvernement ne seront toutefois pas abrités par la loi.

« Il faut distinguer les grandes politiques publiques qui font l'objet de débats de société, de cas de manquement grave à l'éthique, de non-respect des lois, d'usage abusif des fonds publics ou de non-respect de certaines dispositions d'une convention collective. Il faut être capable de faire la distinction », a dit M. Coiteux.

Un lanceur d'alerte qui déplore des coupes budgétaires ou des diminutions de services n'aura pas droit à cette protection légale.

Médias

La loi prévoit par ailleurs que les dénonciateurs entrent en contact avec la Protectrice du citoyen, l’ombudsman du gouvernement. La protectrice, qui doit déjà gérer les plaintes des usagers des services publics, n’aura pas davantage de moyens.

« Je pense que, dans un premier temps, la Protectrice du citoyen a, à l'intérieur de l'institution, les moyens nécessaires pour démarrer et on verra à l'usage, si nécessaire », a expliqué M. Coiteux.

Il sera aussi possible pour les délateurs de passer par les médias. Ils devront toutefois démontrer qu’il y a urgence d’agir pour être protégés par la loi.
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1 commentaire

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    Pas assez loin
    Les fonctionnaires qui sont témoins de pratiques illégales, de corruption ou un usage abusif des biens publics devraient avoir l'OBLIGATION légale de dénoncer la chose, sous peine de mesure disciplinaire y compris le congédiement.

    Les audiences de la Commission Chgarbonneau ont amplement démontré que, même au courant, certains fonctionnaires sont restés passissement à ne rien faire en toute iimpunité. C'est totalement inncceptable. Comme employé du service public et payé par le peuple québécois, ils devraient avoir lobligation de dénoncer ce genre de choses qui porte directement atteinte l'intérêt public qu'ils doivent aussi contribuer à protéger.

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