Vos conseils…pour réussir en droit criminel!

Acquérir de l'expérience et suivre un séminaire :

Pour Me Julie Couture, fondatrice de Couture Avocats inc., il ne faut pas hésiter à aller voir des procès en droit criminel pour se familiariser avec la procédure avant de commencer. En plus, évidemment, de se montrer persévérant et passionné, il faut aussi, selon elle, avoir suivi un séminaire de techniques de plaidoirie à l'Université de Sherbrooke, qu'elle recommande fortement à tout avocat qui se lance dans le domaine.

Créativité, écoute et persévérance :

Il faut d'abord faire preuve de créativité, déclare Me Rose-Mélanie Drivod, qui s'est récemment lancée à son compte après dix ans en cabinet. N'oublions pas que les avocats criminalistes se battent « seuls », contre une machine : l'État! La créativité est donc importante. L'écoute est aussi primordiale : l'écoute du juge, pour comprendre ce qu'il veut entendre; l'écoute des besoins du client bien sûr, et l'écoute d'avocats plus expérimentés. L'écoute, signifie aussi savoir faire abstraction de ses préjugés. L'accusé peut nous sembler coupable de prime abord, mais la réalité est souvent plus complexe. Et enfin, il faut de la persévérance!

Ne pas avoir peur d'être inventif :

Me Danièle Roy, avocate criminaliste à son compte et Présidente de l'Association des Avocats de la Défense de Montréal, rappelle l'importance du travail assidu et de l'intégrité. Elle abonde également dans le sens de Me Drivod : la créativité est capitale. Tout en restant dans les balises juridiques, il faut trouver des solutions qui ne sont pas des solutions toutes faites pour ses clients.

Choisir le bon cabinet :

Il faut accorder une importance primordiale au choix du cabinet où l'on va pratiquer, rappelle Me Richard Dubé, du cabinet Raby Dubé Leborgne. Un jeune avocat doit opter pour un cabinet qui fait preuve d'une grande rigueur à la fois intellectuelle et morale. Il est possible de reconnaître les avocats qui sont vraiment dévoués à leur cause, qui ont bonne réputation : il faut alors aller vers eux!

S'entourer d'avocats d'expérience :

Le choix du cabinet est effectivement très important, renchérit Me Michel Dorval, associé fondateur du cabinet Latour Dorval. Mais plus encore, c'est avec des avocats d'expérience qu'un jeune aura une meilleure façon de voir la pratique, que ce soit pour choisir les bons arguments ou pour mener une entrevue avec un client. On ne s'adresse pas à une personne accusée de fraude de la même manière qu'à un multirécidiviste! Il importe donc aussi, dans le choix du cabinet, d'en choisir un où les seniors sont ouverts et disponibles.

Trouver son créneau :

Choisir de pratiquer en droit criminel n'est pas toujours suffisant en soi, ajoute Me Marie-Pier Boulet, pratiquant à Laval. Il faut aussi choisir un domaine d'expertise particulier. Par exemple, cette avocate se spécialise en matière d'alcool au volant. Cela compose 98% de sa pratique, dit-elle. D'autres excelleront dans les cas de drogue, d'agressions sexuelles ou de voies de fait. Une telle manière de faire permet à un avocat de devenir une référence dans un domaine précis et de se voir déléguer des affaires par des confrères.

Honnêteté et transparence :

Enfin, Me Marie-Hélène Giroux, du cabinet Monterosso Giroux, rappelle l'importance d'être transparent avec le client. Il faut être franc face à lui et lui dire ce à quoi il doit s'attendre, même si la vérité est déplaisante à entendre, il ne faut pas lui faire miroiter quelque chose que l’on sait impossible à obtenir.