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Un cabinet d’Ottawa veut conquérir le Québec!

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Céline Gobert

2018-05-08 15:00:00

Face à l’intérêt des cabinets québécois pour sa pratique en preuve électronique, ce cabinet d’Ottawa vise maintenant Montréal!

Philippe Gollin, co-fondateur de Noticia
Philippe Gollin, co-fondateur de Noticia
À l’automne 2017, Mes Duncan Fraser et Philippe Gollin ont lancé un cabinet bilingue à Ottawa baptisé Noticia, qui utilise de nouvelles technologies pour faciliter la révision documentaire juridique, l’analyse de la preuve, ou encore la gestion de la preuve électronique.

Comme l’indiquait Droit-inc à l’époque, on trouve parmi ses clients des cabinets d’avocats, des ministères, des avocats en pratique solo ou encore le service juridique d’une entreprise.

Le cabinet a grandi depuis cet automne. De deux professionnels, ils sont passés à cinq. Ils ont notamment embauché une avocate membre du barreau québécois, Me Mary Jacques, et compte plusieurs projets d'expansion comme celui de venir s’installer et recruter à Montréal!

Droit-inc a posé quelques questions à l’un de ses fondateurs, Philippe Gollin, diplômé de l’Université d’Ottawa et membre du Barreau du Haut-Canada depuis 2015. Il a exercé dans plusieurs cabinets de litige à Ottawa puis au contentieux civil du ministère fédéral de la Justice ainsi qu’au cabinet Heuristica Discovery Counsel.

Droit-inc : Noticia a grandi depuis cet automne. Pouvez-vous nous en dire plus?

Me Philippe Gollin : Nous sommes passés de deux à cinq avocats en peu de temps. C’est notre vision qui se concrétise, d’autant plus que nous avons un plan d’expansion à Montréal. Être à Ottawa était la première étape avant le sol québécois. On organise aussi des sessions de formation pratique au cabinet, accréditées par le Barreau sur les différents logiciels et plateformes de gestion et de révision des documents juridiques.

Notre modèle d’affaires est d’agir comme les « fantômes », le « back office » de cabinets à l’étape de la révision de la preuve. Ils voient l’avantage d’utiliser notre équipe, ça leur laisse plus de temps pour leurs clients, et pour se concentrer sur la stratégie dans leurs litiges.

De plus en plus de cabinets font appel à nous pour supporter leur pratique juridique dans des causes criminelles ou civiles. Il est important de faire appel à des experts car il y a des considérations juridiques à respecter, en plus des mandats, d’ordonnances judiciaires ou en matière de protection de la vie privée.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre pratique juridique avec analyse de la preuve électronique des réseaux sociaux?

On voit de plus en plus de cabinets réaliser que la source de la preuve qu’ils doivent aller chercher se trouve sur un média mobile ou sur les réseaux sociaux. Nous, on les assiste à l’étape de la collecte. Pour répondre à cette problématique, on utilise des outils numériques pour faire des collectes d’informations sur les réseaux sociaux comme Instagram, Facebook, Twitter ou YouTube. On facilite ces collectes d’informations, défendables en cour.

Dans les litiges, les communications entre les parties se trouvent sur des formats électroniques, ce qui reflète notre ère de communication moderne. Notre accès à différents outils pour la collecte et la révision de preuve nous permet d’aller chercher l’information de façon stratégique. Pendant ce temps-là, les cabinets peuvent se concentrer sur le travail intellectuel derrière leurs stratégies.

Quels sont les bons et les moins bons côtés d’une pratique à Ottawa?

Être à Ottawa, c’est être dans la capitale nationale et donc d’avoir accès à des juristes bilingues, loyaux, et motivés à rester dans une pratique locale. En comparaison, le marché torontois est saturé dans notre industrie donc les avocats vont sauter d’un cabinet à un autre pour quelques sous de plus. En plus, ici, le bassin de juristes est à proximité de la Cour suprême du Canada et du ministère fédéral de la Justice.

Du côté des moins bons côtés, il est vrai qu’il peut être difficile pour des cabinets de Montréal et Québec de s’imaginer collaborer avec un cabinet de l’autre côté de la frontière québécoise. Mais on veut harmoniser les règles de procédures et ouvrir les canaux de communication pour faciliter le travail du juriste de façon nationale.

On imagine que cette pratique va devenir de plus en plus courante dans le futur. Comment envisagez-vous de vous placer face à la concurrence?

Le marché francophone est mal desservi dans ce domaine de la gestion et de la révision de la preuve électronique, comparé au reste du Canada. Notre stratégie d’expansion à Montréal va de soi, car le vent va vers l’est et les juristes québécois ont besoin de services, qu’ils soient en litiges, enquêtes ou conformité.

Pour l’instant, ce sont les firmes comptables qui se trouvent aussi dans cette industrie. S’il y a d’autres cabinets niches qui se créent, on trouve que c’est une bonne nouvelle! Il y a assez de travail pour tout le monde.

Non seulement cette compétition crée de la valeur pour le client mais aussi une éducation des cabinets sur le marché qui vont parler le même langage en matière de preuve électronique.

Me Philippe Gollin est diplômé de l’Université d’Ottawa et membre du Barreau du Haut-Canada depuis 2015. Il a exercé dans plusieurs cabinets de litige à Ottawa puis au contentieux civil du ministère fédéral de la Justice ainsi qu’au cabinet Heuristica Discovery Counsel.

Son associé, Me Duncan Fraser a été vice-président du cabinet Wortzman (aujourd’hui repris par McCarthy Tétrault) avant de pratiquer au sein du cabinet boutique Heuristica Discovery Counsel, à Toronto. Membre du Barreau du Manitoba depuis 1996, il a également exercé au sein du contentieux civil du ministère fédéral de la Justice.
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2 commentaires

  1. Court-bouillon
    Court-bouillon
    il y a 5 ans
    *fédérale
    Quand on parle d'Ottawa, on devrait parler de la capitale fédérale, pas nationale, le Canada étant un pays postnational.

  2. Reynoldson MOMPOINT
    Reynoldson MOMPOINT
    il y a 2 ans
    Demande de stage-avocat
    Estimable confrère de la basoche,
    je suis Reynoldson MOMPOINT, Avocat-stagiaire au barreau de la Grande-Rivière du Nord, licencié en Droit, journaliste rédacteur à Rezo Nòdwès et Constant Haïti, certifié en prévention de l'exploitation et des abus sexuels, attesté en prévention du harcèlement et autres formes de conduites prohibées, mémorant en sciences de l'information et de la communication, certifié en théologie sur les terres de Jésus et de Moïse, l'Évangile selon Jean et implantation de l'Église, diplômé en communication, attesté sur les métiers de la communication, attesté deux fois en psychopédagogie de la croissance des personnes, des couples, des groupes, certifié en logistique internationale.

    J'ai l'insigne honneur de vous féliciter pour le travail de militance hautement professionnel que vous faites au sein de votre cabinet et j'en profite pour vous requêter un stage-avocat d'un mois à six mois avec ou sans rémunération.

    Le Droit comme la seule Science masculine est par nature complexe, élastique et transversal. Au fait, dans un élan intellectuel de perfection je me suis fait l'obligation d'acquérir de nouvelles connaissances, d'accroître mon expérience professionnelle au sein d'autre système judiciaire du monde notamment le vôtre à travers le stage susdit.

    En dépit du fait que mes études m'ont permis de développer une certaine culture du résultat, j'estime manquant mon savoir pour la défense pleine et entière de la veuve et de l'orphelin dont nous sommes avocats nés.

    Dynamique, curieux, responsable, pouvoir réaliser ce stage-avocat au sein d'un grand cabinet comme le vôtre me permettrait de me hisser au concert de vos pairs éminents devanciers.

    Espérant que ma demande retiendra votre attention, je suis à votre entière disposition pour la soumission de mes documents à toutes fins utiles.

    Dans cette attente, je vous prie de recevoir, honorable Maitre, mes salutations les plus respectueuses.


    Reynoldson MOMPOINT, avocat-stagiaire

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