Me Raymond Doray, du cabinet Lavery
Me Raymond Doray, du cabinet Lavery
Alors que la cour entend les arguments pour une éventuelle autorisation d’une action collective à l’encontre de Gilbert Rozon, son avocat, Me Raymond Doray, du cabinet Lavery, a plaidé qu’utiliser son pouvoir pour charmer faisait partie de la nature humaine.

C’est le Journal de Montréal qui rapporte ces propos, tenus aujourd’hui, au palais de justice de Montréal. « Parfois, c’est la perception de la femme qu’elle devait accepter les avances de Rozon, tout se passe entre les deux oreilles de la supposée victime, ce n’est pas la faute de M. Rozon », a plaidé Me Doray.

« La sexualité n’est pas en noir et blanc, elle est teintée de gris », a expliqué Me Doray. Toujours selon Le Journal, il faisait explicitement référence à « Cinquante nuances de Grey », un roman érotique traitant de sadomasochisme.

L’avocat des Courageuses, Me Bruce Johnston, a expliqué que si les victimes n’avaient pas porté plainte plus tôt, c’est à cause du déni et de la honte. Et pour justifier l’action collective plutôt qu’individuelle, il a rappelé que toutes les victimes avaient rencontré Rozon dans un contexte professionnel.

« Il se servait de sa situation de pouvoir et d’influence afin d’intimider ses victimes », a-t-il plaidé.


Les avocats de Gilbert Rozon avaient déposé, en mars, une requête en Cour, pour que soient supprimés les termes « prédateur sexuel » et « viol », qui figurent dans la demande d’action collective déposée en novembre par le regroupement de victimes alléguées, Les Courageuses.

La requête avait été rejetée.