Le boss des étudiants de l’UQAM veut un stage dans un grand cabinet

En fait, le président de l’Association des étudiants en droit de l’UQAM l’admet sans détour, il souhaite faire son stage dans un grand cabinet bien structuré afin de bénéficier du meilleur encadrement possible.

« À l’université nous apprenons à raisonner et à mener des argumentations juridiques, mais c’est dans les cabinets que les jeunes avocats apprennent les spécificités de la pratique », dit-il.

La charge de travail ne lui fait pas peur, il sait déjà qu’il devra bosser soixante-dix heures/semaine pendant plusieurs années. Or, ce rythme, il le tient déjà depuis longtemps puisqu’en plus de ses quatre cours par session, il travaille vingt à vingt-cinq heures semaines pour payer ses études. Il occupe en plus une fonction d’assistant de recherche en droit du travail.

Un acharnement à la réussite qu’il a sans doute hérité de son père, un immigrant italien implanté en sol québécois depuis les années 60, qui a travaillé à la sueur de son front, et qui valorise l’éducation au plus haut point.

Avant d’être élu président de l’AÉDUQÀM, Marc Mancini avait rempli la fonction de coordonnateur aux Affaires académiques. C’est alors qu’il avait compris l’importance d’entreprendre une modification de certains aspects du programme de droit en collaboration avec le corps professoral.

« Il fallait valider notre raison d’être et réaffirmer notre identité, tant en droit international et en droit social, qu’en fiscalité et en litige », dit celui qui défend toutes ses positions comme s’il s’agissait d’une véritable plaidoirie.

Questionné à savoir si les grands cabinets retiennent plus de candidats issus des autres universités que de l’UQAM, l’étudiant réplique qu’il n’a pas de preuves d’une telle ségrégation.

« Nos candidats sont aussi bons, sinon meilleurs qu’ailleurs, dit-il. De toute façon, les chargés de cours sont souvent les mêmes d’une université à l’autre. »