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Gilbert Rozon sera bientôt fixé

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Radio -canada

2018-12-11 14:15:00

Le DPCP rencontre mardi des femmes qui ont porté plainte contre le fondateur du Festival Juste pour rire.

Gilbert Rozon fait face à de nombreuses plaintes.
Gilbert Rozon fait face à de nombreuses plaintes.
Les rencontres, qui se déroulent en compagnie d'enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), visent à informer ces femmes du statut de leurs plaintes déposées contre l'homme de 64 ans.

Quelque 15 mois après le dépôt de nombreuses plaintes contre l'ancien magnat de l'humour dans la foulée du mouvement #MoiAussi, les plaignantes sauront si le DPCP dispose de suffisamment d’éléments pour déposer des accusations criminelles.

« Par respect pour les personnes impliquées dans le processus de rencontre, lequel se poursuivra au-delà de la journée de mardi, le DPCP ne communiquera les informations publiques qu'au terme de ce processus », a déclaré le DPCP par voie de communiqué.

Les enquêtes sont terminées depuis le mois de mai, mais les procureurs devront maintenant se prononcer sur la pertinence de déposer des accusations en regard de la preuve amassée.

Des dossiers complexes

Une trentaine de plaintes auraient été déposées contre M. Rozon, mais certaines n’ont pu être traitées par le SPVM, puisque les faits reprochés se sont déroulés à Paris.

Or, le service de police montréalais n’a aucune compétence pour intervenir en France.

Autre difficulté dans ce dossier : dans plusieurs cas, les événements se seraient produits il y a de nombreuses années. L’absence de « matériel direct », comme des analyses sanguines ou des prélèvements médicaux, est un autre élément qui complexifie le travail du DPCP, selon l’ancien inspecteur des crimes majeurs du SPVM Guy Ryan.

De plus, le recours collectif entrepris au civil complique également les choses pour les procureurs, puisque les victimes alléguées pourraient avoir communiqué entre elles avant un éventuel procès criminel. M. Ryan expliquait à Radio-Canada, en mai dernier, qu’une telle supposition pourrait être considérée comme une « contamination de la preuve » et ainsi en alourdir le fardeau.

En octobre 2017, le quotidien Le Devoir et la chaîne de radio 98,5 publiaient les témoignages de neuf femmes qui racontaient avoir été harcelées ou agressées par Gilbert Rozon. Certaines présumées victimes ont par la suite porté plainte au SPVM.

Les « Courageuses » réclament 10 millions

En matière civile, une action collective autorisée par la Cour supérieure du Québec le 22 mai dernier se poursuit. Les plaignantes, qui se surnomment « Les Courageuses », réclament 10 millions de dollars à M. Rozon, qu’elles accusent d’avoir abusé d'elles.

Selon le groupe, M. Rozon aurait fait au moins 20 victimes sur une période de 34 ans, de 1982 à 2016, ce que réfute fermement le producteur déchu.

La comédienne Patricia Tulasne, qui est la représentante du groupe des « Courageuses », a d'ailleurs confirmé mardi, lors d'un bref entretien téléphonique avec La Presse canadienne, qu'elle rencontrera un procureur plus tard en journée et que les avocats des plaignantes feront ensuite part de leur réaction.

Mme Tulasne, qui est la seule personne identifiée jusqu'ici parmi les « Courageuses », ne fera aucun commentaire pour le moment.

Du côté de Gilbert Rozon, la firme de communication qui le représente, Public stratégies et conseils, a fait savoir qu'il n'y aurait pas de commentaire non plus.
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4 commentaires

  1. Zoro
    Satisfaisant
    On se doute que si le DPCP les rencontre c'est qu'il ne va pas déposer d'accusations. Bravo d'avoir gardé la tête froide devant la fureur populaire pour qui la moindre allégation d'agression est vraie et procède au lynchage immédiat sans se poser aucune question. Dans son cas, les allégations étaient carrément presque toutes risibles simplement en se basant sur les dires mêmes des accusatrices. Force est de constater à quel point elles se sont vraiment fait laver le cerveau sur ce qui constitue un viol.

    Belle leçon aussi de ne pas suivre aveuglément la masse hurleuse. Toute plainte devrait être confidentielle ou interdite de publication jusqu'à ce qu'une personne soit déclarée coupable. Voilà qui pourrait régler ce nouveau problème de la lapidation publique.

    Il devrait poursuivre ces "courageuses" anonymes qui ont littéralement détruit sa vie. Défendre l'impopularité, voilà le vrai courage.

    • CFF
      Courageuses
      >Il devrait poursuivre ces "courageuses" anonymes qui ont littéralement détruit sa vie. Défendre l'impopularité, voilà le vrai courage.

      Gilbert Rozon - Partie demanderesse
      c.
      ??? - Partie défenderesse

      Voilà le gros du problème.

      J'ai néanmoins bon espoir que dans le cadre de l'action collective, une massive demande reconventionnelle et demande de rejet pour abus de procédures sera présentée, bien que je n'ai aucune idée comment cela fonctionne, ni qui pourrait payer une telle condamnation, vu que les actions collectives sont habituellement opt-out...

      Néanmoins, ça leur apprendrait une bonne leçon, surtout celles dont les plaintes ne procèderont pas.

      Éventuellement, les fausses accusations deviendront un crime, espérons-le, et ces "courageuses" y penseront à deux fois avant d'accuser faussement quelqu'un, si tel est le cas, dépendamment de la preuve.

      Si vous accusez faussement quelqu'un d'un crime qui lui fait risquer 14 ans en prison, vous êtes passible de 14 ans en prison également. Nous avons besoin de cette réforme.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      méfait public
      Le crime de fausse accusation criminelle existe depuis toujours, c'est l'article 140 du Code criminel.

    • CFF
      Tout comme la sorcellerie est un crime
      Je me suis mal exprimé. Ça a beau être un crime, si personne ne poursuit les criminels en vertu dudit article, ça ne sert pas à grand chose. Mais merci de la correction.

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