Me Raymond Doray. Photo : Site Web de Lavery
Me Raymond Doray. Photo : Site Web de Lavery
Dans deux plaintes formulées par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de l’Abitibi-Témiscamingue, on reproche à la juge Descôteaux son ton arrogant et agressif ainsi que son attitude impatiente envers son personnel lors de plusieurs dossiers plaidés devant elle.

Une partie de la journée de mardi a été consacrée à l’écoute des interventions de la juge Descôteaux ciblées par les plaintes de la DPJ.

Deux témoignages

Les audiences ont aussi permis d’entendre deux témoins, appelés par Me Raymond Doray, de Lavery, l’avocat de la juge Descôteaux.

Me Claude Cossette est venue raconter que la juge Descôteaux était une personne « expressive qui sait ce qu’elle veut, dotée d’une voix forte et autoritaire ».

Elle a ajouté que la juge avait à cœur ses dossiers et l’intérêt des enfants, sans avoir de parti pris pour ou contre la DPJ.

L’autre témoin, Josée Turcotte, une adjointe à la magistrature qui travaille pour la juge Descôteaux, est venue relater des événements survenus à la fin d’une audience en avril 2020. Dans la plainte de la DPJ, on affirme que la juge Descôteaux aurait crié envers les avocats avant de quitter la salle de cour ce jour-là, en plus de demander à la greffière d’arrêter l’enregistrement.

Me Gérald Soulière. Photo : Site Web de LSA Avocats
Me Gérald Soulière. Photo : Site Web de LSA Avocats
Selon Josée Turcotte, le contenu de l’enregistrement est complet et la juge n’a jamais demandé de couper des extraits.

Lors du contre-interrogatoire réalisé par Me Gérald Soulière, Me Doray s’est opposé avec virulence à une ligne de questions de son confrère, affirmant que celui-ci introduisait des éléments de preuve qui n’avaient pas été annoncés et qui ne font pas partie des plaintes. Il a qualifié ces comportements d’inacceptables et scandaleux.

Les audiences du comité d’enquête du Conseil de la magistrature reprendront mercredi.