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Des antimasques attendus devant les tribunaux

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Radio -canada

2021-06-03 14:24:00

Cinq personnes dont le leader du mouvement anti masque sont accusées d’avoir bloqué le tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine. Retour sur les faits et la première audience…

Mario Roy. Source : Radio-Canada
Mario Roy. Source : Radio-Canada
Les accusations s'accumulent contre le leader du mouvement antimasque Mario Roy, accusé avec cinq autres personnes relativement au blocage du tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine après une manifestation contre les mesures sanitaires le 13 mars.

L'homme de 49 ans est accusé de complot et de méfaits de plus de 5000 $, tout comme l'ancien chef du groupe identitaire La Meute, Steeve Charland, sa conjointe Karol Tardif, de même que Michel Jr Deshaies, Tommy Rioux et André Desfossés.

Le soir des événements, un groupe de militants antimasques a bloqué les trois voies vers le nord dans le tunnel. Un automobiliste impatient a causé une commotion en sortant de son véhicule armé d'un marteau pour frapper d'autres voitures. La scène a été filmée et mise en ligne sur les réseaux sociaux.

Mario Roy a comparu lundi et doit être de retour en cour le 29 juin, en même temps que les cinq autres individus qui comparaîtront pour la première fois dans ce dossier.

« Prisonnier politique »

Mercredi matin, Mario Roy, qui clame être un « prisonnier politique » et qui se dit victime d' « acharnement » de la part des autorités, était devant le tribunal par visioconférence pour ses autres dossiers.

Il affirme vouloir « tourner la page et profiter de la vie au verger » qui l'emploie, alors qu'il est notamment accusé de harcèlement envers une avocate du Barreau du Québec et d'intimidation.

M. Roy estime qu'un simple engagement à ne pas troubler la paix en vertu de l'article 810 du Code criminel serait « suffisant » pour clore son dossier. Il est aux antipodes du directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) qui plaide plutôt pour une peine d'incarcération ferme de plusieurs mois.

S'il n'arrive pas à régler ainsi son dossier, Mario Roy souhaite subir un procès devant juge et jury. La semaine dernière, la Cour supérieure a confirmé la décision de la Cour du Québec de ne pas le libérer en attendant la suite des procédures judiciaires. Sa réflexion sur ses actes est encore « fragile et embryonnaire », a estimé la juge Johanne St-Gelais, qui craint que M. Roy soit incapable de retenir ses ardeurs s'il est libéré.

Coupable d'outrage au tribunal

Mario Roy attend aussi de connaître sa sanction après avoir été reconnu coupable d'outrage au tribunal, en raison de nombreuses vidéos qu'il a mises en ligne pour s'opposer aux mesures sanitaires. Il y a posé des gestes réservés aux avocats à plusieurs reprises, comme donner des avis juridiques.

Dans ses vidéos, Mario Roy affirmait aussi avoir l'intention d'intenter des poursuites criminelles contre le premier ministre François Legault et le directeur national de santé publique Horacio Arruda pour « encouragement au génocide et haute trahison ». Il soutient que les autorités tentent de le « bâillonner » puisqu'il dénonce un « réseau d'enlèvements d'enfants » qui serait orchestré par la direction de la protection de la jeunesse.
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