Mme Maciel avait été engagée comme réceptionniste à plein temps dans un établissement de Mississauga, près de Toronto. Diplômée en commerce, Mme Maciel était certaine de pouvoir faire sa place au sein de l'entreprise et était ravie d'avoir obtenu un premier emploi à temps plein.

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La semaine dernière, le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario a ordonné à l'ex-employeur de verser à la jeune femme plus de 35 000 $ en dommages-intérêts généraux et en salaires et avantages perdus. Le tribunal a également ordonné à l'entreprise de mettre en place une politique d'accommodement pour les employées enceintes. Le Code des droits de la personne de l'Ontario protège spécifiquement les femmes enceintes contre toute forme de discrimination fondée sur le sexe.

"J'étais abasourdie de me retrouver dans une telle situation au 21e siècle, a déclaré Jessica Maciel. Bien que je sois heureuse de l'indemnité ordonnée par le tribunal, ce qui me satisfait particulièrement, c'est que l'entreprise devra créer une politique pour protéger les autres femmes. Personne d'autre ne devrait vivre de tels événements. Les employés doivent connaître leurs droits, et les employeurs, la loi."

Kate Stellar, avocate du Centre d'assistance juridique en matière de droits de la personne qui représentait Mme Maciel, a émis le commentaire suivant : "Malheureusement, nous voyons encore des centaines de cas semblables où des femmes perdent leur emploi en raison de leur grossesse. C'est difficile à croire, mais nous nous battons encore pour le droit des femmes à avoir un emploi et une famille. Nous espérons que cette décision judiciaire servira de rappel aux employeurs."

Naomi Overend, vice-présidente du Tribunal des droits de la personne, a conclu que la grossesse de Mme Maciel était "probablement le seul facteur dans la décision du défendeur de mettre fin à son emploi".

Dans la décision qu'elle a rendue par écrit, l'arbitre de grief Overend, poursuit en ces termes : "Je suis consciente de la vulnérabilité de la requérante. Elle était jeune, tout juste sortie de l'école et devait composer avec une grossesse non planifiée. Ce poste aurait constitué son premier emploi à plein temps, ce dont, selon ses dires, elle était ravie, ce qui rend l'expérience qu'elle a vécue par la suite d'autant plus éprouvante."