Trois criminalistes s’unissent pour lancer leur propre cabinet

Mes Audrey Couture, Anne-Frédérique Michaud et Marie-Élaine Poulin joignent leurs expertises pour fonder leur cabinet baptisé PMC Avocats.

Basé à Québec, leur cabinet est entièrement dédié à la défense des droits et libertés en droit criminel et pénal.

Les trois avocates qui travaillaient auparavant pour le cabinet R&C Avocats misent « sur une approche humaine, rigoureuse et stratégique pour accompagner leurs clients à chaque étape du processus judiciaire ».

Qu’est-ce qui distingue ce nouveau cabinet sur la scène juridique québécoise? Quelle est la vision des associées en matière de droit criminel? Droit-inc s’est entretenu avec Me Marie-Élaine Poulin.

Qu’est-ce qui fait la force et la singularité de PMC Avocat en matière de droit criminel?

On est une jeune équipe dynamique, mais avec une solide expérience. Ce qui nous démarque, c’est notre approche profondément humaine du droit criminel. Nous ne sommes pas axées sur le volume, PMC Avocat privilégie un accompagnement personnalisé, centré sur la réalité unique de chaque client.

Chaque dossier est pris à cœur, et chaque personne qui pousse notre porte reçoit une attention réelle.  On travaille vraiment en équipe. C’est ce qui nous permet d’offrir un service complet, du début à la fin.

Le lien avec les clients est vraiment au cœur de la démarche. Quand je prends un dossier, je connais mon client. Je sais ce qu’il a traversé. Il y a un réel lien de confiance.

Le cabinet envisage-t-il une expansion à moyen ou long terme? Recruter de nouvelles avocates ou de nouveaux avocats?

On n’est pas fermées à cette idée. Pour l’instant, on vient tout juste de se lancer, alors on prend le temps d’asseoir notre structure, de bien s’implanter.

On veut d’abord se positionner parmi les cabinets criminalistes reconnus de Québec. Et pourquoi pas, éventuellement, prendre notre place ailleurs dans la province. Mais chaque chose en son temps. 

Dans le milieu juridique, on apprend vite à connaître les gens. Avant d’intégrer quelqu’un, c’est essentiel pour nous de partager une même vision du droit criminel et de la pratique. C’est un métier exigeant, qui demande un réel engagement.

On le sait, le droit criminel peut être lourd sur le plan émotionnel. Comment, avec l’expérience, apprend-on à gérer cette charge psychologique?

C’est une question qu’on me pose souvent et avec raison. Le droit criminel, c’est éprouvant. Au début, on arrive avec beaucoup d’idéalisme, mais on comprend vite qu’il faut apprendre à se protéger émotionnellement, sans se déshumaniser. Les longues journées, les causes sensibles, la détresse des clients : la pratique peut devenir lourde.

Mais avec le temps, on développe une certaine façon de voir les choses. Un filtre, une lunette. On reste empathique, mais on apprend à prendre du recul.

Je ne défends pas une infraction, je défends une personne. Ce n’est pas une question d’excuser quoi que ce soit, mais de faire respecter les droits fondamentaux de mon client, peu importe la nature de l’accusation. 

Souvent, ce sont des erreurs de parcours. Et moi, je choisis de me rattacher à ça : à l’humain derrière le geste, à la possibilité de réparation ou de réinsertion.