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Parler aux journalistes…c’est payant !

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Rene Lewandowski

2007-07-11 10:29:00

Chers avocats et lecteurs de Droit-inc.com, je sais bien que pour la plupart d’entre vous parler aux journalistes vous donne des boutons.

Sachez pourtant qu’il s’agit néanmoins d’une excellente façon de vous faire connaître auprès de clients potentiels.

C’est du moins ce que suggère ce matin le très bon papierde Sandra Rubin, du Globe and Mail (et oui, après plusieurs années au Financial Post, elle vient de passer chez le concurrent. Comme quoi, il n’y a pas que les avocats qui ont la bougeotte).

La chroniqueuse y raconte l’histoire de Hugh Totten (photo), un avocat en litige chez Perkins Coie, de Chicago, mais dont le siège social du cabinet est situé à Seattle.

À Seattle, Perkins Coie est un cabinet vedette, avec des clients aussi prestigieux que Boeing, Microsoft, Starbucks et Amazon. Mais depuis l’ouverture d’un bureau dans la ville des vents, il y a cinq ans, le cabinet n’a jamais vraiment décollé. À Chicago, ce n’est tout simplement pas un « brand name ».

Sandra Rubin dresse un parallèle avec Blakes (à Montréal), Ogilvy Renault (à Toronto), et Osler (à Calgary), qui tentent avec plus ou moins de succès de se tailler une place dans ces marchés difficiles.

Bref, Hugh Totten, lui, a décidé de passer à l’action pour mettre son bureau de l’avant.

Sa stratégie ? Tous les jours, depuis le début du procès de Conrad Black (qui se déroule à Chicago), il passe avec une collègue plusieurs heures dans la salle d’audience, dans l’espoir de se faire remarquer par la horde de journalistes qui couvrent le procès.

Il avoue avoir sacrifié une centaine d’heures facturables, soit environ 80 000$ US, pour suivre le procès, mais dit que le jeu en vaut la chandelle.

Et comment ! Il y a près de 400 journalistes venus du monde entier accrédités pour le procès, tous à l’affut du moindre commentaire pouvant les aider à interpréter la nouvelle du jour.

Régulièrement, ils se tournent donc vers Me Totten, toujours prêt à leur donner son opinion. Depuis le début, il a ainsi donné plus de 100 interviews, et a été cité dans le Financial Times, de Londres, le New York Times, le Chicago Tribune, la CBC, CTV et autres réseaux internationaux.

En fait, son expérience de « marketing » a tellement bien fonctionné que le National Law Journal a décidé d’y consacrer un reportage.

Au Canada, où la concurrence est de plus en plus féroce, les grands cabinets réalisent qu’une des façons de croitre est de chiper des clients à leurs concurrents.

Ils doivent donc se différencier, et surtout démontrer qu’ils existent.

« Les campagnes de visibilité sont très importantes, particulièrement pour un cabinet comme le notre, qui est en quelque sorte un nouveau venu dans le marché de Toronto », explique dans le papier, Lise Monette, la directrice nationale du marketing chez Ogilvy Renault.

« Sans visibilité, un cabinet a peu de chances d’être considéré par les clients », ajoute-t-elle.

Morale de cette histoire ? Appelez-moi si vous avez une nouvelle !
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