Dons de maisons : l'avocat proche de Vaillancourt cède la sienne à sa femme

Agence Qmi
2012-12-10 13:30:00

Le Journal a appris qu’il avait donné sa maison à sa femme le 3 décembre dernier.
La résidence lavalloise estimée à plus de 330 000 $, appartient désormais à sa conjointe qui l'a acquise pour une somme nulle, révèle l’acte de donation.
Fidèle au poste depuis 1984 en tant que collecteur de fonds et trésorier du parti PRO des Lavallois, Me Jean Bertrand était également le conseiller juridique de M. Vaillancourt. Il s’est tenu à ses côtés pour chacune de ses victoires électorales à Laval.
Conflit d’intérêts
Ce n’est pas la première fois que l’avocat-conseil fait les manchettes.
Depuis qu’il a été embauché par le cabinet Dunton Rainville en 2006, il a retenu l’attention des médias, car il a obtenu d’importants contrats de gestion des ressources humaines et de services juridiques de la part de la Ville de Laval. L'avocat a quitté Dunton Rainville il y a quelques mois.

Il semblerait que les exigences de la ville étaient tellement restrictives que le cabinet lavallois était le seul à pouvoir y répondre.
En avril, le ministère des Affaires municipales a lui-même pointé du doigt des irrégularités dans plusieurs contrats accordés à la firme d’avocats.
Questionnés au sujet de ces appels d’offres taillés sur mesure, les représentants de la Ville de Laval et Me Jean Bertrand avaient à l’époque réfuté toute allégation de favoritisme.
Financement occulte
Pas plus tard que cette semaine, Me Bertrand s’est de nouveau trouvé sous les projecteurs.
Selon une enquête de Radio-Canada, il aurait sollicité la participation financière d’un entrepreneur, situé à 150 km de Laval, au Parti PRO des Lavallois.

Un ami de l’entrepreneur a alors servi de prête-nom pour envoyer cet argent, mais, pris de remords, ce dernier s’est dénoncé auprès du Directeur général des élections (DGE).
D’après le constat d’infraction émis par le DGE, l’entrepreneur en question a dû payer une amende de 638 $, mais Me Bertrand n’a eu aucune réprimande.
L’avocat n’a pas rappelé le Journal. Si sa maison ne lui appartient plus officiellement, elle n’en demeure pas moins saisissable.