Le maire Tremblay poussait pour avoir ses compteurs d'eau plus vite

La Presse Canadienne
2013-03-11 12:09:00

Ces compteurs d'eau n'ont finalement jamais été installés dans les industries, commerces et institutions, comme ils devaient l'être au départ. L'appel d'offres a été annulé. Après un rapport dévastateur du vérificateur général, le projet, qui en était rendu à un coût estimé de 600 millions $, a été abandonné et M. Léger a quitté prématurément son poste.
Celui qui a été directeur général de la Ville de 2006 à 2009 affirme qu'il n'a jamais compris à l'époque l'empressement de la Ville à installer quelque 15 000 compteurs d'eau. Il était vrai que les fuites d'aqueduc provoquaient une perte de 40 à 50 pour cent de son eau et que les installations étaient vétustes, a-t-il dit, mais le processus était en mode trop accéléré.
M. Léger dit avoir maintenant compris que quelqu'un avait convaincu le maire de l'importance et de l'urgence d'agir dans ce domaine. Et il montre du doigt l'ancien président du comité exécutif, Frank Zampino.

Après que M. Zampino ait quitté la Ville, en juin 2008, après que les médias eurent révélé qu'il s'était rendu sur le yacht de l'entrepreneur Tony Accurso, c'est M. Léger qui a dû défendre publiquement ce contrat des compteurs d'eau. Il affirme qu'il avait des réserves, mais l'a quand même fait.
M. Léger a finalement démissionné en 2009 après la controverse concernant le contrat des compteurs d'eau. Il était pourtant arrivé en 2006 pour un mandat de cinq ans, à contrat.
Après M. Léger, la Commission doit entendre un ancien directeur général du parti Union Montréal, puis deux employés de l'entreprise Construction DJL.