Longueuil éclaboussée à la commission

Selon le témoignage du vice-président de SNC-Lavalin, il fallait financer le parti municipal de Longueuil pour obtenir des contrats.

«Ils nous donnaient comme indication: "Vous devriez avoir le contrat B", disons, qui était un du groupe», a affirmé Yves Cadotte.

Selon Yves Cadotte, SNC et quatre autres firmes ont ainsi financé les élections des anciens maires Claude Gladu et Jacques Olivier. Le Parti municipal de Longueuil, l'ancienne formation politique des deux hommes, s'en dissocie.

Le Parti a refusé toutes les demandes d'entrevue, mais a indiqué par voie de communiqué qu'il était «prématuré pour quiconque à cette étape-ci des travaux de la commission de tirer des conclusions définitives et finales. (...) Tous se souviennent d'un témoin qui avait dû être entendu de nouveau».

Pour l'actuelle mairesse, ces allégations causent un tort certain à sa ville.

«Ce n'est jamais plaisant d'entendre parler de sa ville comme ça, a déploré Mme St-Hilaire. En 2009, je vais vous dire sincèrement, on était très, très pauvre. On n'avait même pas les moyens d'avoir des affiches. Et de toute façon, personne ne pensait qu'on allait gagner, alors on était de zéro intérêt.»

Pas surprenant

À Longueuil, les citoyens ne sont même pas surpris de ce qu'ils entendent à la commission.

«Il y en a partout de la corruption, alors ça ne me surprend pas», de dire un homme.

«S'ils passent à la commission, ils vont faire leur "job". S'ils ont des choses à raconter, ils les raconteront et ils paieront pour», d'ajouter un autre citoyen.

La mairesse St-Hilaire n'a pas hésité à le réitérer : son administration n'a rien à se reprocher. Toutefois, Elle trouve toutefois dommage que sa ville soit écorchée.