Un avocat nommé Fellow
Un avocat québécois vient d’être nommé Fellow de la Construction Lawyers Society of America… On a jasé avec lui.

C’est une reconnaissance de premier plan pour Me Mathieu Ayotte. L’avocat, qui pratique en litige civil et commercial chez Stein Monast, vient d’être nommé Fellow de la Construction Lawyers Society of America.
Au fil de sa carrière, Me Ayotte a été appelé à intervenir dans de nombreux litiges complexes, de même que dans des dossiers d’envergure en matière de restructuration et de liquidation. Son expertise et sa rigueur lui ont permis de jouer un rôle clé dans des mandats aux enjeux juridiques et économiques importants.
Droit-inc s’est entretenu avec lui au sujet de sa nomination, de son approche dans les dossiers sensibles et des défis actuels liés à sa pratique.
Qu’est-ce que cette nomination représente pour vous?
J’œuvre en droit de la construction depuis le début de ma pratique, et je vois cette reconnaissance comme un bel accomplissement professionnel. Cette nomination témoigne aussi, à mon sens, de la profondeur et de l’expertise de l’équipe Stein Monast en droit de la construction.
Nous avons la chance de compter sur une équipe hautement spécialisée, solidement implantée à Québec et partout dans la province. J’ai également bénéficié du soutien et du mentorat de collègues exceptionnels, dont Samuel Massicotte, bâtonnier de Québec et avocat chevronné en droit de la construction.
Comment décririez-vous votre pratique et votre approche face aux dossiers sensibles ou complexes?
Les dossiers en droit de la construction sont, par nature, complexes, notamment en raison du nombre d’intervenants impliqués : entrepreneurs généraux, sous-traitants, architectes, ingénieurs, entre autres. Mon approche repose sur une vision globale du dossier. Il ne s’agit pas seulement de regarder un enjeu isolé, mais de comprendre l’ensemble du contexte.
Définir des objectifs clairs, bien saisir les aspects juridiques et techniques, et comprendre la position de chaque intervenant est essentiel. Les dossiers comportent souvent un important volet technique et l’intervention d’experts. Une analyse exhaustive permet non seulement de mieux structurer la stratégie juridique, mais aussi de favoriser des solutions efficaces.
Parmi les dossiers que vous avez traités, y en a-t-il un qui vous a particulièrement marqué par sa complexité ou ses enjeux?
Je pense notamment à un dossier dans lequel nous représentions un entrepreneur général ayant réalisé la construction d’un quai pour une municipalité. Le projet impliquait de nombreux intervenants et soulevait des enjeux techniques importants, avec une preuve volumineuse et plusieurs experts. Malgré la complexité du dossier, l’ensemble des parties et des avocats ont fait preuve d’une collaboration remarquable.
Cela nous a permis de parvenir à un règlement satisfaisant dans un délai relativement court, menant à la réouverture du quai et à son accessibilité pour les citoyens. Le droit de la construction se prête très bien aux modes alternatifs de règlement des différends, que ce soit la médiation, l’arbitrage ou les conférences de règlement à l’amiable.
Lorsqu’on cerne bien les enjeux et que toutes les parties s’investissent de bonne foi, il est souvent possible de régler des dossiers en quelques mois plutôt qu’en plusieurs années. Personne n’est gagnant dans un litige qui s’étire inutilement. Trouver des solutions efficaces et rapides est souvent dans l’intérêt de tous.
Au regard des changements législatifs récents, quels sont les principaux défis ou enjeux dans votre domaine?
Je crois que l’un des enjeux clés demeure l’utilisation efficace des mécanismes de règlement des différends. Bien maîtrisés, ces outils peuvent contribuer à rendre les processus plus rapides, plus efficaces et mieux adaptés à la réalité du milieu de la construction.
Qu’est-ce qui vous a initialement attiré vers le litige civil et commercial, et qu’est-ce qui vous passionne encore aujourd’hui après plusieurs années de pratique?
Ce que j’apprécie particulièrement, que ce soit en construction, en faillite ou en insolvabilité, c’est l’unicité de chaque dossier. En construction, les enjeux varient d’un projet à l’autre, ce qui offre l’occasion d’apprendre continuellement, de se familiariser avec de nouveaux concepts et méthodes, et de collaborer étroitement avec des experts.
Je suis convaincu qu’un avocat apprend tout au long de sa carrière. Cette acquisition continue de connaissances et cette curiosité intellectuelle sont au cœur de ce qui me passionne encore aujourd’hui.
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