Course aux stages : ça se bouscule à l’UdeM
Daphnée Hacker-B.
2015-01-26 15:00:00

Même engouement pour les activités de type 4 à 7 sur le campus ou les visites dans les cabinets. « Les inscriptions se font extrêmement rapidement, parfois en quelques minutes, c’est impressionnant », constate pour sa part l’étudiante Camille Lebel, aussi vice-présidente aux affaires académiques.
« Je ne me souviens pas d’avoir vu des journées carrières avec tant de jeunes et tant de kiosques, c’est vraiment très dynamique », relate Me Ariana Lisio, avocate au cabinet Lavery. Cette dernière se souvient de la course aux stages comme un moment très stressant, mais au cours duquel les étudiants font aussi preuve d’une grande entraide. « Même si c’est une compétition, c’est important selon moi de s’aider mutuellement, soit pour peaufiner le curriculum vitae, ou encore pour se pratiquer à faire des entrevues », dit-elle.
La ruée vers les grands cabinets

L’avocate constate que le nombre de stagiaires retenus chez Osler (cinq) demeure le même depuis plusieurs années, tandis que les cohortes étudiantes, elles, sont de plus en plus nombreuses. « Je ne pense pas qu’il y ait un enjeu de pénurie de stages, mais c’est certain que la concurrence est forte pour les places en cabinet », analyse-t-elle.
Le lourd processus qui accompagne la course aux stages est stressant, mais c’est une étape riche en rencontres et en expériences, rappelle Me Laurence Dubé. Le jeune avocat au cabinet Jolicoeur Lacasse a aimé le processus de sélection privilégié par sa firme : au lieu de faire une première vague de courtes entrevues individuelles, les recruteurs font une entrevue de groupe. « Ils nous confrontent à des mises en situation et c’est en équipe que nous devons trouver des solutions », explique-t-il. Voilà un bon moyen, selon lui, de mettre de l’avant le travail d’équipe et de mettre de côté l’aspect très compétitif de la course aux stages.
D’autres options

« Les étudiants sont très poussés vers les grands cabinets, mais ils ignorent souvent encore à cet âge toutes les autres options qui existent », évalue Me Marie-Claude Geoffrion, avocate au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications. Elle croit que plus d’organismes comme le sien devraient participer à la journée carrière, ou encore organiser des activités avec les étudiants des facultés de droit.
Dur de savoir ce qu’on aime

Me François Nantel est avocat en litige immobilier depuis plusieurs années, mais il se remémore l’époque où il ignorait encore vers quel domaine de droit se tourner. « En deuxième année, on a encore la tête plongée dans les livres et les notions abstraites, c’est difficile de faire un choix… et au fait, nous ne sommes pas obligés de le faire aussi vite ! » lance le juriste au cabinet Cain Lamarre. Il a lui-même attendu la fin de ses études pour se trouver un stage. « Il y a beaucoup de pression avec la course au stage, mais il faut se rappeler qu’il y a d’autres façons de faire sa place », souligne-t-il.

Étudiant UdeM
il y a 10 ansLe titre est bien choisi, car ça se bousculait dans les petits corridors étroits de la faculté, là où cette dernière a décidé de tenir l'événement. J'espère que la prochaine fois, la faculté décidera d'un meilleur emplacement (ex: le hall d'entrée de Roger-Gaudry...).
Bonne chance à tous!
Que les meilleurs gagnent!