Un avocat à la tête du Bloc Québécois
Emeline Magnier
2015-10-23 10:15:00
« Avec l’élection de dix députés, l’avenir de notre formation est assuré pour les quatre prochaines années. J’aurais évidemment aimé en obtenir davantage et être moi-même élu dans ma circonscription », a dit M. Duceppe qui a officiellement confirmé sa démission comme chef bloquiste, jeudi, en conférence de presse à Montréal.
La direction intérimaire du BQ sera confiée au député Rhéal Fortin, avocat de profession, qui a été dans la circonscription de Rivière-du-Nord avec 32 % des suffrages.
« Je suis fier de relever ce nouveau défi. Les Québécoises et les Québécois peuvent compter sur la nouvelle équipe du Bloc, une équipe qui allie le dynamisme de notre jeune relève à l’expérience de vétérans éprouvés », a-t-il déclaré.
En entrevue avec Droit-inc pendant la campagne électorale, il avait indiqué que le niqab était un des enjeux importants et que le Québec devait se positionner clairement sur la question de l’immigration en déterminant quelles sont ses valeurs.
Au niveau de la justice fédérale, il s’était également affiché contre la Loi sur les jeunes contrevenants, « calquée sur le régime pénal pour adultes » et regrettait que tous les juges de la Cour suprême ne soient pas bilingues.
Le Bloc est parvenu à faire élire 10 députés lundi, soit six de plus qu’en 2011. Toutefois, le pourcentage des voix a légèrement diminué par rapport au scrutin précédent.
Un autre départ
Hier, le député péquiste et avocat Stéphane Bédard a annoncé sa démission de l’Assemblée nationale du Québec. Il devrait toucher sa prime de départ de 151 000 dollars.
Il a soutenu que les dernières années ont été « éreintantes » et qu'il souhaite prendre du temps pour ses proches. « Je tire ma révérence avec le sentiment du devoir accompli.»
Chef intérimaire du Parti québécois (PQ) durant la course à la chefferie, le député de Chicoutimi a dû encaisser toute une rebuffade peu après l'élection de Pierre Karl Péladeau lui avait préféré Bernard Drainville pour occuper le poste de leader parlementaire.
Député de Chicoutimi depuis 1998, Me Bédard a dû se contenter du poste de porte-parole de l'opposition en matière de justice.
Devant les caméras, l'ancien ministre a assuré que son départ n'a rien à voir avec sa rétrogradation. « Si ça avait été le cas, j'aurais quitté bien avant », a-t-il dit.
En coulisse, bons nombres de péquistes ont toutefois signalé qu'il ne l'avait pas digéré et qu'il avait menacé de démissionné début septembre lorsque le chef péquiste lui a annoncé qu'il ne serait plus leader parlementaire.
- Avec Agence QMI